En ce moment, l’état, par son préfet, met en place sa politique de « vigilance citoyenne », c’est à dire désigner des habitants comme auxiliaires de police pour les uns, délateurs et mouchards pour les autres.
Et dans le quartier de l’Argonne est apparue une brigade « autoprotection » d’une vingtaine de pères de familles, se donnant pour objectif la protection de leurs enfants victimes d’agressions et rackets.
Montillot ne décolère pas, lui qui a mis tant d’argent dans des effectifs de police municipale, des médiateurs non formés, des caméras en veux-tu en voilà. Le voilà débordé par une bande de cowboys!
Il n’a rien vu venir, comme l’ensemble des administrations du quartier. Mais comment pouvait-il en être autrement après avoir éliminé tous les systèmes de prévention, après avoir coupé tous les liens avec la population et organisé l’affaiblissement des services publics dans la ville?
Personne pour l’instant ne sait qui sont les justiciers. De simples citoyens exaspérés, des forces politiques déguisées? Cela marque une dangereuse dérive qui a été permise et facilitée par la politique sécuritaire de la municipalité et du gouvernement.
Les habitants de l’Argonne n’ont rien à gagner à de telles initiatives, les dérives violentes sont à craindre ; elles n’amèneront que ressentiments et vengeances entre habitants.
Les seuls responsables sont à la mairie, à la préfecture et toutes les colères doivent être retournées contre leur politique de misère sociale.