Mardi 7 avril
En grève depuis plus d’un mois et assignée au travail par la direction, l’équipe des urgences de l’hôpital d’Orléans ne baisse pas les bras. Malgré les pressions de l’encadrement usant de menaces sur l’avenir de leur emploi pour les contractuelles et d’intimidations permanentes envers les infirmières et les aides soignantes, malgré les acrobaties du chef de service qui est allé lui même enlever la banderole intersyndicale sur le toit du bâtiment et s’est ouvert le crâne à cette occasion, la lutte continue.
Aujourd’hui c’était le pari d’une convergence des luttes avec les équipes d’autres hôpitaux confrontés aux mêmes difficultés, saturation des services d’accueil et d’urgences, manque de lits pour les patients, manque de personnel.
Un appel avait été lancé par les collègues d’Orléans aux autres établissements pour une conférence de presse. Tours en grève depuis deux mois, Saumur et Angers ont répondu présents. Une représentation de Convergence des Hôpitaux en lutte a fait aussi le déplacement. Nous avions le soutien de Besançon, Caen, Le Mans, Clermont Ferrand qui n’ont pu faire le déplacement.
L’équipe d’Orléans largement présente à la conférence de presse a repris du courage dans cette lutte contre les moulins à vent des directions locales comme régionales qui restent sourdes à leur détresse et à leurs appels aux secours.
Après les interviews avec la presse écrite, radio et TV, une confrontation des expériences des unes et des autres a permis des échanges riches. Prochaines échéances, la manifestation du 9 avril puis une entrevue avec le sénateur socialiste du Loiret, s’il est encore vivant, pour qu’il relaie avec les « responsables ministériels » s’ils existent.
L’intersyndicale soutient ce mouvement mais l’unité est aussi un combat sans fin. Sud est le moteur de cette lutte exemplaire soutenue par la CGT. FO assure une présence symbolique et la CFDT s’est rangée du côté de la direction, auto-emballée par la « modération » de ses revendications, copié-collé des propositions inexistantes des patrons de l’hôpital ! Rien de bien nouveau sous le soleil des bureaucraties syndicales. On continue !
Le 9, toutes et tous en grève et dans la rue !
JC