La direction d’Air France propose un projet final d’accord de productivité, qui prévoit une augmentation du nombre d’heures de vol et une plus grande souplesse dans l’organisation des cadences. «La rémunération des pilotes ne baissera pas», assure la direction. Les syndicats ont jusqu’au 2 mai pour se prononcer
C’est la « proposition de la dernière chance ». Air France, filiale du groupe Air France-KLM, a proposé officiellement ce lundi aux syndicats de pilotes un projet final d’accord de productivité qui prévoit une augmentation du nombre d’heures de vol et une plus grande souplesse dans l’organisation des cadences, moyennant des embauches supplémentaires. «Il y a une baisse des coûts à l’heure de vol, elle est nécessaire pour la compétitivité de l’entreprise, mais ça se fait dans un contexte où il y a plus d’heures de vol, donc personne n’est perdant», a expliqué le PDG de la compagnie. «Au total, la rémunération des pilotes ne baissera pas», a-t-il ajouté.
Air France, qui a transmis le projet dimanche aux syndicats et qui leur donne jusqu’au 2 mai pour se prononcer, promet de partager entre l’entreprise et ses pilotes les 5 à 10% de gains de productivité estimés grâce à ces mesures. La compagnie leur propose aussi désormais d’embaucher d’ici fin 2020 davantage que les 600 pilotes envisagés jusqu’ici, dont plus de 50 d’ici la fin de cette année, pour porter l’effectif total d’ici cinq ans à 3.900 personnes.
Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, n’a pas encore communiqué officiellement sur ses propositions.
Ces propositions interviennent quelques jours après l’annonce du départ du PDG d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac, pour la présidence de l’IATA, l’association internationale du transport aérien. Arrivé en 2011 d’abord à la tête d’Air France puis aux commandes du groupe après le départ de Jean Cyril Spinetta, Alexandre de Juniac, diplômé de Polytechnique et de l’ENA, était face au défi d’un dialogue qu’il a grippé avec les pilotes depuis 2014.