200 millions de chômeurs à travers le monde en 2017 selon l’Organisation internationale du travail (OIT). Et 5,76 millions en France malgré la baisse de mars dernier de 60.000 inscrits au Pôle emploi . Le chômage est un problème économique, social et politique. Mais aussi « un problème majeur de santé publique », tient à alerter le Conseil économique, social et environnemental (Cese), dans un projet d’avis présenté par Jacqueline Farache du groupe CGT, et adopté à l’unanimité.
« Des études internationales […] font état d’un risque de surmortalité multiplié par trois, soit un effet comparable à celui du tabagisme », poursuivent-ils. Une autre étude récente de l’Inserm met en évidence l’état sanitaire général « dégradé » des demandeurs d’emploi : par exemple, les chômeurs et les chômeuses déclarent respectivement 2,32 et 1,71 fois plus fréquemment un « mauvais état de santé ».
Par ailleurs, le chômage « accroît les troubles dépressifs et le risque suicidaire », selon le projet d’avis. « Pour une augmentation de 10% du taux de chômage, le taux de suicide tous sexes confondus augmente significativement de 1,5% » . Notons que le taux de chômage a augmenté en France de 47% depuis 2008.
Le chômage des parents impact l’avenir des enfantsMais au-delà des conséquences dramatiques sur la personne sans-emploi, cela touche également l’entourage. Le chômage accentue la séparation des couples, l’augmentation des violences au sein de la famille, l’éclatement des cellules familiales… Et pourrait même compromettre l’avenir des enfants. Le Cese cite une étude de 2004, selon laquelle le chômage des parents diminuerait « de 12 points la probabilité d’obtention du baccalauréat » par les enfants.
Les auteurs du projet d’avis , qui regrettent que les conséquences du chômage soient « largement sous-évaluées », font une série de recommandations, notamment pour améliorer l’image des chômeurs : « inscrire la précarité sociale parmi les critères de discrimination prohibés par la loi », lancer une « campagne d’information et de sensibilisation »…
Le projet d’avis préconise également de mieux documenter, par des études épidémiologiques pour une meilleure connaissance des effets du chômage sur la santé. Il recommande aussi un meilleur accompagnement des chômeurs, en leur proposant un « soutien psychologique », en les orientant vers un « premier bilan médical dès le premier entretien » à Pôle emploi, et en réfléchissant à élargir aux chômeurs le système de santé au travail.
C’est bien le systéme capitaliste qui exclue et tue les travailleurs ! Les rafistolages de la misère par un état qui ne se veut plus « providence » pour les salariés, jeunes et retraités mais qui, par contre, facilite l’enrichissement des grands patrons NOUS N’EN VOULONS PLUS ! IL FAUT DETRUIRE CE SYSTEME POURRIT !