A la demande de sept chefs d’établissements de l’Orléanais et du syndicat SNPDEN taxée largement à droite sur l’échiquier syndical, des mesures ont été prises par l’académie pour mieux sécuriser les lycéens et surtout les établissements.
« Certains sont à la grille de leur établissement dès 5heures, et restent tard le soir pour faire entrer des internes partis manifester. On a des collègues qui sont extrêmement fatigués« , témoigne Philippe Sauzedde.
En poste au lycée Pierre de Ronsard, à Vendôme, il est le responsable de la section Orléans-Tours du syndicat des chefs d’établissements, le SNPDEN. Sur demande de l’organisation syndicale, plusieurs chefs d’établissements de l’Orléanais ont été reçus hier soir par le secrétaire général de l’académie.
Des prises de vues pour la police !
« Sept chefs d’établissements étaient présents : ceux de Gaudier-Brzeska, Charles Péguy, Pothier, Benjamin Franklin, Voltaire, Jacques Monod et Jean Zay. » Autant d’établissements où les blocages étudiants ont rendu la situation très tendue, particulièrement à Jacques Monod, où un lycéen a été blessé à la tête par un tir de flashball.
Avec des forces de l’ordre qui répriment à la fois les manifestations des gilets jaunes et des lycéens, la situation est difficile pour les proviseurs, qui sont pourtant chargés de la sécurité des biens et des personnes de leurs établissements.
« Il y a eu des dégradations, des exactions, et des collègues proviseurs qui ont été bousculés ou la cible de jets d’objets » détaille le leader syndical ! Ce qu’il oublie de dire c’est que certains Chefs d’Etablissements n’ont pas hésité à filmer et photographier les manifestants en action puis transmettre les photos à la police ! Belle protection des jeunes !
Le SNPDEN s’est dit extrêmement satisfait de l’entretien avec l’académie, auquel ont aussi participé des représentants de la région.« On nous a proposé la mise en place d’une ligne directe, par téléphone ou sms, qui va permettre aux collègues de communiquer sur ce qu’il se passe, et de mettre en place des niveaux d’alerte, de 1 à 4″, détaille Philippe Sauzedde.
« Différentes mesures seront prises en fonction de la situation. Ça peut être l’ajout d’un personnel d’encadrement, par exemple ou, dans les cas les plus graves l’évacuation de l’établissement ou le confinement des élèves. » C’est vrai ils ont toujours besoin d’êtres « couverts » même lorsque l’évacuation est utile !
La région a également offert de mettre en place, via une entreprise privée, des rondes de sécurité de nuit autour des établissements.« Ça permettra de repérer les problématiques qui pourraient s’installer pendant ce temps-là, et soulager les chefs d’établissements. »
Un grand bravo (sic !) à la Région qui trouve surement qu’il n’y a encore pas assez de flics et qui propose des milices privées contre les enfants !