Comme l’a expliqué Marie Dunyach, directrice de l’hôpital giennois Pierre-Dézarnaulds, 2019 marque la fin de son partenariat avec la clinique Jeanne-d’Arc et le début de celui avec le Centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO). »Le risque de fermeture de la clinique était réel et la reprise par un partenaire public est porteuse d’espoir pour l’avenir de la santé sur le territoire giennois », a indiqué Marie Dunyach.
L’annonce du transfert d’activités avait été faite dès octobre 2017. Mais, l’accord entre le CHRO, le groupe Ramsay (ex-Générale de santé), qui gère la clinique ; Primonial, propriétaire des murs ; et les médecins concernés, qui aurait dû être signé avant le 30 juin 2018, n’était toujours pas signé. En cause, des tractations immobilières et administratives difficiles…peut-être autour des rémunérations et des présences ?
Ainsi, depuis le 1er janvier, l’hôpital est « officiellement sous-locataire du troisième étage de la clinique », a annoncé la directrice. Une bonne nouvelle, puisque le service de soins de suite et de réadaptation (SSR) va pouvoir être déplacé dans cette structure.
« Les travaux d’aménagement seront financés par l’Agence régionale de santé, a confirmé Marie Dunyach. Ils devraient démarrer mi-février et l’arrivée du SSR sera effective avant le 15 juin. »
Ces circonstances empêchent l’établissement de santé d’investir dans les domaines autres que le pôle gériatrique. Espérons que la reprise des activités de la clinique par le CHRO permettra de développer l’activité hospitalière rien n’est moins sûr lorsque l’on tourne le regard vers Pithiviers !
Point positif, la maternité qui, en 2018, confirme son dynamisme. « Nous avons enregistré près de 800 naissances, un beau chiffre », s’est félicité Marie Dunyach, qui a également évoqué des progressions d’activités : « 2.500 consultations et 500 échographies de plus qu’en 2017. »
Autre motif de satisfaction, en terme d’activité, les 33.000 passages aux urgences, soit 1.500 de plus que l’année précédente.
Anne-Laure Le Jan
Bonjour,
Ne pas oublier dans ce dossier le statut des personnels de l’ancienne clinique. Vont-ils rester sous statut privé avec la pire des conventions collectives du secteur sanitaire et social, passer contractuels de droit public ou plus simplement passer sous statut public ? Les autorités restent largement floues sur cette question fondamentale pour l’avenir des agents.
L’autre grande difficulté concerne la démographie médicale du Loiret et de la région. Cette clinique abritait essentiellement des activités chirurgicales. Avec la pénurie de chirurgiens et d’anesthésistes resteront-elles localisées sur Gien ou comme pour Pithiviers y aura-t-il un transfert sur le CHR, Gien ne devenant qu’une gare de triage sanitaire ? Nous n’avons là aussi peu de réponses claires.