Par Blandine Lamorisse La République du Centre
Ce samedi 9 mars, à Orléans, ce sont les gilets roses des assistantes maternelles qui étaient en tête du désormais « traditionnel » cortège. Elles étaient environ 25. Derrière elles, environ 150 gilets jaunes.
Les gilets jaunes d’Orléans continuent leur mobilisation. Mais pour changer d’habitude, ils ont organisé, ce dimanche, entre 15 et 18 heures, un concert sur la place de Loire qui a rassemblé près de 150 personnes.
« L’objectif est de rallier les citoyens. Le samedi, on a tendance à bloquer les commerçants. On veut leur montrer qu’on n’est pas là pour les embêter », explique « Momo », talkie-walkie à la poitrine. Il n’hésite, d’ailleurs, pas à égratigner les quelques gilets jaunes qui « insultent les passants » lors des marches orléanaises organisées les samedis.
Les artistes représentés qui se sont produits en plein air étaient tous Orléanais, ou à minima Loirétains. Ces trois bandes, unies sous la bannière fluorescente, partagent une vision similaire de la société. « Je pense que ce mouvement a remis l’échange et le dialogue au goût du jour », estime Gaëtan, membre du groupe de hip-hop Unity Crew.
Marie-Ange, chanteuse des Frères Lambert (un trio de reprises), explique avoir lu 1984 et Le meilleur des mondes : « Je trouve qu’on est en plein dedans », soutient-elle en parlant de « dictature masquée ». Michka, du duo des Bidules ne cache pas son bonheur de voir « ce beau mouvement qui rassemble toutes les confessions et les âges ».
Entre bonnets, casquettes, crânes dégarnis, cheveux fournis ou grisonnants, toutes les générations se sont rassemblées pour cet après-midi à la fois musical et contestataire.