Le Sénat a voté un amendement permettant aux régions qui le souhaitent de gérer directement les « petites lignes » ferroviaires. Elles représentent 32 % du réseau national. C’est une contribution franche à la privatisation et à la casse de la SNCF !
Le Sénat à majorité de droite a voté jeudi un amendement du gouvernement au projet de loi mobilités visant à permettre aux régions qui le souhaitent de gérer directement les « petites lignes » ferroviaires.
Officiellement appelées « lignes de desserte fine du territoire », les petites lignes représentent 9 137 km ouverts aux voyageurs, soit 32 % du réseau national. 39 % voient passer moins de dix trains par jour et seulement 24 % plus de vingt.
Leur sort avait accaparé une bonne partie des débats de la réforme ferroviaire adoptée au printemps dernier. « C’est très important de répondre à cette demande que formulent plusieurs régions », a déclaré la ministre des Transports Elisabeth Borne, pour qui il est « insupportable » aujourd’hui pour les régions que les décisions concernant ces petites lignes « doivent remonter à Paris ».
Des amendements similaires ont été défendus par des sénateurs LR, PS et RDSE (à majorité radicale). Le Sénat a achevé jeudi l’examen en première lecture du projet de loi d’orientation des mobilités. Un vote solennel sur l’ensemble du texte aura lieu mardi, puis le texte ira à l’Assemblée nationale, dans l’objectif d’une adoption définitive en juillet.