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ORLEANS : Les employés de la Maison de l’Enfance du Loiret en grève : « Les conditions de travail ne sont pas acceptables »

Un appel à la grève a été lancé 1er juin à la Maison de l’Enfance et un grand nombre du personnel s’est rassemblé devant l’hôtel du Département dans le but de signaler la dégradation de leurs conditions de travail avec le soutien du NPA.

« L’ensemble des d’employés de la Maison de l’Enfance sont en grève; pour maintenir le service la direction a fait appel à la réquisition de personnels, cela marque bien le mécontentement des personnels.

Les employéEs ont manifesté, devant l’hôtel du Département afin de dénoncer les conditions de travail du personnel et surtout celles de l’accueil des enfants.

L’établissement public, géré par le conseil départemental, accueille des mineurs en danger.

Il y a en ce moment 90 places dans le Loiret. Aujourd’hui 129 enfants sont accueillis. (Un service prévu pour recevoir 9 enfants, en a 24) Pas étonnant qu’ils dorment sur des matelas par terre, dans des salles de jeux et à plusieurs.

Ces jeunes sont placés parce qu’ils ont vécu des choses compliquées dans leur famille, l’administration a pour mission de les protéger et on les fait vivre sans aucune sérénité.

Les conditions d’accueil de ces jeunes ne sont pas acceptables, ce n’est pas une nouveauté pour la Maison de l’Enfance, régulièrement les personnels se mobilisent pour dénoncer le manque d’effectif; les conditions de travail et surtout un meilleur accueil pour les enfants placés.

Aujourd’hui il y a 40 postes sont non pourvus

L’établissement n’est plus en capacité de recevoir des enfants dans de bonnes conditions et le personnel ne peut plus assurer son rôle. 

La petite musique du Conseil Départemental, qui se dit prêt à ouvrir de nouvelles structures pour accueillir des jeunes, le personnel l’entend depuis des années et rien n’arrive. Pour les 40 postes non pourvus il faut une véritable reconnaissance salariale du travail effectué. » Communiqué des salariéEs en lutte !

Plusieurs dizaines d’employés de la Maison de l’Enfance se sont réunis le jeudi 1er juin entre 11 heures et 15 heures devant l’hôtel du Département afin de dénoncer les conditions de travail du personnel et celles d’accueil des enfants. Cet établissement public, directement géré par le conseil départemental et qui accueille, en urgence, des mineurs en danger, se retrouve confronté à de multiples problématiques.

Un sureffectif d’enfants difficile à gérer

« Nous sommes en grève en raison du sureffectif d’enfants accueillis au sein de notre établissement, affirme Catherine Thibault, secrétaire de la section syndicale SUD et employée depuis 30 ans à la Maison de l’Enfance. Il y a en ce moment 90 places dans le Loiret, mais nous avons 129 enfants soit près d’une quarantaine de trop. Nous avons un service dans lequel tout est conçu pour recevoir 9 enfants mais il y en a 24… Les conditions d’accueil de ces jeunes ne sont pas acceptables, ils dorment sur des matelas par terre, dans des salles de jeux, dans des bureaux et à plusieurs. »

Le personnel doit alors faire en sorte d’éviter certaines tensions entre les enfants. « Si ces jeunes sont placés dans notre établissement, c’est parce qu’ils ont vécu des choses compliquées dans leur famille et là, on les fait vivre dans un groupe bien trop conséquent, donc agité, avec de la violence et des conflits. Il n’y a aucune sérénité pour eux. »

40 postes non pourvus 

L’établissement n’est plus en capacité de recevoir des enfants dans de bonnes conditions et le personnel ne peut plus assurer son rôle. 

« On a rempli toutes les chambres qu’on pouvait remplir, insiste un éducateur. Si demain, on doit accueillir de nouveaux enfants, on est obligé de les faire dormir dans les couloirs. Aujourd’hui, on ne remplit plus nos missions éducatives, on fait de la surveillance… On travaille sur l’instant présent. »

MAXIME PAREY (éducateur depuis 5 ans à la Maison de l’Enfance)

Le Département serait prêt à ouvrir de nouvelles structures pour accueillir des jeunes, mais il existe un énorme problème de recrutement. Même en ouvrant de nouveaux foyers, personne ne sera présent pour encadrer ces jeunes. En effet, 40 postes disponibles ne sont toujours pas pourvus. Pour y remédier, Catherine et les autres éducateurs encouragent à ce que leur métier soit revalorisé pour qu’il devienne plus attractif. 

« Nous négocions pour une revalorisation salariale »

Une réunion a eu lieu entre les éducateurs et les membres du Conseil départemental, ce jeudi à 10 heures, avant le rassemblement, afin de trouver des solutions. « Il existe un gros problème de recrutement, reconnait Marc Gaudet, président du conseil départemental. C’est pour cela que nous avons mis en place un système de bourse pour faire venir des étudiants, un système de prime et bien sûr, nous négocions pour une revalorisation salariale du métier afin qu’il soit plus attractif. »

« J’explique cette hausse d’enfants placés par l’augmentation des violences intrafamiliales, la réactivité plus vive de la justice et le fait que les langues se délient de plus en plus. » 

MARC GAUDET (Président du Conseil départemental)

La période estivale, propice à une grande hausse d’arrivée d’enfants en raison de la fin de l’école, approche et laisse Catherine et tout le personnel dans une grande inquiétude. Une nouvelle réunion est prévue mi-juin pour approfondir les solutions proposées ce jeudi matin.

Thomas Jimenez La République du Centre

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Cette entrée a été publiée le 2 juin 2023 par dans anticapitalisme.