NPA Loiret

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PAS de Centre de rétention administrative à Olivet : magistrats, greffiers et avocats demandent plus de moyens pour les tribunaux ! ILS s’adaptent malgré tout à la répression !

Devant l’ouverture prochaine d’un centre de rétention administrative à Olivet, les acteurs de la justice insistent sur le manque de moyens de la justice. « Nous ne serons pas complices d’audiences au rabais ».

« Un tel centre a pour objet de maintenir dans un lieu fermé des étrangers qui font l’objet d’une décision d’éloignement, dans l’attente de leur renvoi forcé », ont rappelé ce mercredi 31 mai les juges, avocats et greffiers d’Orléans, réunis lors d’un point presse au tribunal, pour alerter sur la charge de travail importante qu’engendrera l’ouverture, dans trois mois à Olivet, d’un centre de rétention administrative (CRA) de 90 places.

Une justice de qualité pour tous (sic !)

La cour d’appel d’Orléans compte déjà parmi celles qui souffrent le plus du manque d’effectifs en France, avec pour conséquence un personnel surchargé et, pour les justiciables, des délais extrêmement longs. « Cela peut atteindre cinquante-quatre mois pour un simple dossier de pension alimentaire », illustre Maître Rouichi, membre du conseil de l’ordre des avocats d’Orléans.

L’examen de la situation des personnes dans ce centre est une procédure complexe, qui doit respecter des délais très courts. « Un volume de travail qui, si rien n’est fait, va détériorer encore plus une justice déjà malade », a précisé la bâtonnière, maître Beaujean-Laforge.

C’est pour défendre une justice de qualité pour tous les justiciables qu’une motion a été largement adoptée, le 16 mai, par les organisations syndicales des magistrats, des greffiers et par le conseil de l’ordre des avocats.

Une décision prise sans concertation

Ils demandent que l’ouverture du centre s’accompagne d’une création de postes (dont deux de juges des libertés et de la détention, et trois de greffiers).

Face à ce projet initié par le ministère de l’Intérieur, les porte-paroles ont déploré l’absence de concertation et n’ont pas exclu des formes de protestation plus manifestes, s’ils n’étaient pas écoutés. « Nous ne serons pas complices d’audiences au rabais », a prévenu maître Madrid, référente de la Commission étrangers de l’ordre des avocats.

Prêts à faire le mauvais boulot mais avec des moyens !

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