Les syndicats appellent au rassemblement pour la cause des AESH, ces « invisibles de l’Éducation nationale » avec le soutien du NPA45.

L’intersyndicale appelle tout le personnel éducatif à se rassembler mardi 13 juin à 12 heures, pour protester contre les conditions de travail et la rémunération des accompagnants aux élèves en situation de handicap, les AESH.

Les accompagnants aux élèves en situation de handicap sont parmi les plus précaires dans le domaine de l’enseignement. Ils ou plutôt elles, la profession est exercée à 90 % par des femmes, n’ont pas de statut officiel dans la fonction publique, et subissent un manque de reconnaissance ainsi que de formation.

Le mardi 13 juin, les syndicats appellent à un mouvement national en leur faveur. À Orléans, cela prendra la forme d’un rassemblement devant la direction des services de l’éducation nationale du Loiret, rue Eugène-Vignat à midi.

Obtenir de la reconnaissance et des salaires à la hauteur !

Les syndicats veulent obtenir plus de droits pour « un métier ingrat et pénible » selon les termes de Sylvie Lesné, co-secrétaire départementale du Snes-FSU 45.

Pour la professeure de lettres modernes « il n’y pas de volonté politique de créer un statut ». Elle dénonce le manque de considération donnée à ce métier pourtant essentiel à la vie d’une classe : « Ce sont les invisibles », déplore-t-elle. 

À ses côtés, Bruno Chirouse, enseignant en école primaire et secrétaire départemental de la FSU 45, regrette la rémunération jugée trop basse des AESH. 

« Ce sont souvent des femmes qui vivent et élèvent seules leurs enfants, avec un salaire de seulement 800 euros. »

SYLVIE LESNÉ (FSU 45)

Des pénuries dans le Loiret : La faute au pouvoir qui ne recrute pas et ne paie pas !

Sylvie Lesné et Bruno Chirouse pointent du doigt un manque de dialogue « le métier doit se bâtir à partir des retours et avec elles, pas sans elles ».  Pour eux les AESH ne sont « pas assez écoutés ni entendus ».

Pourtant, la profession traverse déjà une crise :  actuellement, dans le Loiret, 300 élèves attendent un ou une AESH. « Il y a déjà des pénuries, confirme Sylvie Lesné, ils veulent promouvoir l’école inclusive mais il faut se donner les moyens à la hauteur des ambitions. »

Revalorisation salariale, reconnaissance, recrutement ou encore formation, les revendications sont multiples, pour améliorer leurs conditions de travail. Les syndicats espèrent maintenant faire entendre leurs voix, pour enfin peut-être les rendre visibles.

Anthony Beuscart La République du Centre