Actes de représailles violents : des Palestiniens tués, des dizaines de maisons et de véhicules incendiés lors d’attaques à grande échelle par les forces d’occupation israéliennes et les colons à Ramallah

Le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) condamne dans les termes les plus forts la violence à grande échelle et les actes de représailles menés aujourd’hui par des centaines de colons sous la protection des Forces d’occupation israéliennes (FOI) dans le village de Turmus ‘Ayya dans le nord de Ramallah, au nord de la Cisjordanie. La violence des Setters a tué un Palestinien et blessé 11 autres, certains dans un état grave, en plus de mettre le feu à des dizaines de maisons, d’installations et de véhicules.

Ces attaques ont été déclenchées par la politique d’incitation des ministres israéliens qui persiste en raison de la politique d’impunité et de protection fournie à la violence raciste des colons qui est soutenue par les plus hauts échelons militaires et politiques d’Israël.

Selon les premières informations recueillies par l’agent de terrain du PCHR, vers 13h58 mercredi 21 juin 2023, des dizaines de colons armés et masqués, de la colonie de « Shilo », établie dans l’est de Ramallah, ont fait irruption dans le village de Turmus ‘Ayya. Les colons ont immédiatement exercé des représailles violentes, ouvert le feu sans discernement sur les Palestiniens et leurs maisons et incendié de nombreux véhicules garés dans les rues du village. Pendant ce temps, les villageois se sont rassemblés et ont essayé d’affronter les colons avec des pierres, alors ces derniers ont directement ouvert le feu sur eux et ont brûlé plusieurs maisons d’habitation. Par la suite, de violents affrontements ont éclaté dans les rues du village et une épaisse fumée s’est répandue après que plusieurs véhicules et maisons ont été incendiés. D’autres colons sont ensuite arrivés dans le village et ont attaqué la plupart des maisons résidentielles sur le côté droit de l’entrée principale du village, forçant les résidents à sortir et mettant le feu aux maisons et à leurs jardins. Plus tard, d’importantes forces israéliennes sont entrées dans le village au milieu de tirs nourris de balles et de grenades lacrymogènes sur les manifestants pour protéger les colons israéliens tout en menant leurs attaques.

Le chef du conseil du village de Turmus ‘Ayya, Lafi Adeeb Shalabi, a déclaré au travailleur de terrain du PCHR que les premiers résultats des attaques des colons indiquaient qu’environ 30 maisons avaient été complètement brûlées en plus de 60 véhicules.

Vers 16h00, alors que les affrontements s’intensifiaient, les FOI ont obtenu le retrait des colons vers l’entrée principale de la ville (route de contournement 60). Pendant ce temps, les manifestants les ont pourchassés lorsque les FOI ont ouvert le feu sur eux, blessant 12 Palestiniens à balles réelles. Les blessés ont été emmenés dans un hôpital local du village, où il s’est avéré que plusieurs blessures graves ont été transférées au complexe médical palestinien, y compris Omar Hisham Abdullah Jbara (25 ans), qui a reçu une balle réelle dans la poitrine. Les médecins ont essayé de lui sauver la vie, mais en vain car sa mort a été prononcée vers 16h22.

Après le retrait des colons de Turmusaya, de nombreux colons se sont dirigés vers le village de Sinjil, au nord-est de Ramallah, et ont mené des attaques au milieu d’affrontements entre les Palestiniens et les FOI.

Hier dans la soirée, suite à la fusillade qui a tué 4 colons et blessé 4 autres près de la colonie d’Eli entre Naplouse et Ramallah, des dizaines de colons ont mené plusieurs attaques dans les villages de Naplouse, incendié un véhicule et endommagé deux autres véhicules, tandis que 2 Palestiniens, dont un enfant, ont été blessés après avoir été abattus par les FOI qui sont intervenues pour protéger les colons.

Le PCHR dénonce la violence des colons et s’inquiète que de telles attaques de représailles deviennent la norme puisque les ministres et les responsables israéliens encouragent à commettre des massacres contre les Palestiniens sans aucune dissuasion et si Israël n’est toujours pas tenu responsable de ses violations et pratiques, et si le droit international n’est pas appliqué.

Le PCHR affirme que les FOI sont responsables de cette violence systématique soutenue par une décision des plus hauts échelons politiques d’Israël.

Le PCHR appelle la communauté internationale et les organes de l’ONU à assumer leurs responsabilités légales et morales, à agir efficacement pour mettre fin aux crimes des FOI et des colons contre les Palestiniens, et à assurer la protection des Palestiniens.