Le Président a clairement « choisi la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent en réaffirmant avec clarté [sa] confiance à la Première ministre » et s’est félicité que le gouvernement ait « traversé les budgets, la réforme des retraites, des textes importants en matière d’énergie et d’économie et puis mis en œuvre la feuille de route des “cent jours” ». Ila affirmé un « cap est clair et simple : l’indépendance du pays pour consolider un modèle plus juste. »
En clair, les actions engagées sur l’école, la santé, l’écologie, la réindustrialisation et le plein emploi, le travail et le chômage vont se poursuivre. On sait bien ce que cela veut dire en matière de cadeaux aux profits et à l’agriculture intensive, en matière de dérégulation du droit du travail, de pression sur les salaires et de casse des service publics. L’exemple de l’école est éclairant, avec Attal comme ministre, le nombre d’enseignantEs non-fonctionnaires explose c’est à terme, comme à la SNCF ou à La Poste la remise en cause du statut ! On a vu ! Il s’en félicite et annonce la suite.
Ainsi, « dans l’année écoulée, plus de lois sont passés qu’il y a six ans », a-t-il souligné. À trois reprises au moins, il s’est satisfait des avancées « à marche forcée ».
Après « En marche », nous voilà donc « à marche forcée », ce qu’indique d’ailleurs au plan politique la loi de la programmation du ministère de l’Intérieur ou le doublement du budget militaire dont une fois encore le Président s’est félicité, ou encore le contentement que la « justice [ait] su être implacable ». Ce sont plus de 4.000 gardes à vues, 1.000 inculpations, et pas un seul chiffre de blesséEs annoncé parmi les manifestantEs. Sauf la retentissante « bavure » de Marseille où les policiers sont en garde à vue …RIEN !
D’autant qu’on est prévenu, la rentrée sera sous le signe de la préparation d’un budget serré et de la préparation des échéances sportives de 2024. NOUS LE RESSENTONS DEJA AVEC LA HAUSSE DE 10% DE L’ELECTRICITE ! En attendant, les ministres eux-mêmes n’ont qu’à bien se tenir : « Il est attendu du gouvernement de le France d’être exemplaire », a rappelé Macron avant d’envoyer un petit tacle à la sortante Marlène Schiappa, sans la nommer : « Conformément à la Constitution, les ministres dirigent leur administration. Être ministre, ce n’est pas parler dans le poste. » Pourtant le patron de la Police Frédéric Veaux estime qu' »avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ». Des propos « partagés » par Laurent Nunez Préfet de Police. Ces gens là sont au-dessus de leurs propres lois bourgeoises !
Quel exemple de pureté politique alors que les députés réunis dans la commission d’enquête ont reconnu l’existence de liens entre le président et la plateforme dans le dossier des Uber Files. Ce texte, publié le 18 juillet, déplore l’existence de liens « opaques » et « privilégiés » tissés par Emmanuel Macron avec la plateforme américaine. « La confidentialité et l’intensité des contacts entre Uber, M. Emmanuel Macron et son cabinet témoignent d’une relation opaque mais privilégiée », y compris depuis son accession à la présidence de la République, selon le rapport. Devrons-nous attendre longtemps une véritable enquête poussée ? Un jour peut-être ! Justice de classe dites-vous ?
Autrement dit, avec Gabriel Attal à l’Éducation, et Aurélien Rousseau à la Santé ou Aurore Bergé au ministère des Solidarités, avec ce gouvernement resserré autour de celles et ceux qui lui doivent tout, Macron se prépare à gouverner plus encore sous le signe de l’autoritarisme et de la violence !
Plus que jamais, le mouvement ouvrier – syndicats et partis – doit s’unir autour d’un plan d’urgence d’action pour contrer la politique de Macron à mettre en œuvre en l’imposant par la grève et par la rue, dans les entreprises et les quartiers !
NPA Loiret
24-07-2023