Ce lundi, nous avons découvert que la librairie parisienne La Brèche, liée au Nouveau Parti anticapitaliste, avait été la cible de l’extrême droite.
Des graffitis antisémites et sexistes ont été réalisés sur les murs extérieurs, traitant le NPA de « p*te à ju*fs / p*te à Soros », signés de deux groupuscules fascistes (GUD et Zouaves Paris).
Ces dégradations s’inscrivent dans une longue série d’attaques commises par des groupuscules d’extrême droite contre le mouvement social : agressions violentes de militantEs et attaques de locaux associatifs ou politiques, mais aussi de librairies comme récemment avec une librairie autogérée à Montreuil.
Cette année, les mêmes groupuscules néonazis ont également commis diverses agressions sexistes, racistes, LGBTIphobes.

Les néonazis se sentent pousser des ailes, portés par les discours de haine des Zemmour, Le Pen et compagnie, mais aussi par tous les idéologues, éditorialistes et autres malfaisants d’extrême droite qui ont un accès permanent aux « grands » médias.
Et le moins que l’on puisse dire est que ce ne sont pas les Macron, Darmanin et consorts qui font reculer ce phénomène, bien au contraire. À force de multiplier les politiques racistes et antisociales directement piochées dans le discours et le programme de l’extrême droite, le pouvoir contribue au développement de cette dernière.
Le NPA condamne les dégradations dont la librairie La Brèche a été la cible.
Les immondices qui ont été écrites rappellent ce qu’est, fondamentalement, l’extrême droite : raciste, antisémite, sexiste, homophobe, dégueulasse, dangereuse.
C’est l’ensemble de la gauche sociale et politique qui a été visée ces derniers temps, et c’est donc à l’ensemble de la gauche sociale et politique de construire, dans l’unité, la nécessaire riposte antifasciste.
Contre les groupuscules d’extrême droite. Contre les Le Pen et Zemmour. Contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie. Contre tous ceux, y compris au gouvernement et dans les partis dits « républicains », qui reprennent à leur compte et banalisent les idées d’extrême droite. Pour nos droits, nos solidarités, nos luttes collectives, nos lieux d’expression. No pasarán !
Dans la nuit du 16 au 17 août, la librairie autogerée Michèle Firk – collectif au coeur de la vie associative de La Parole Errante -, a été prise pour cible par un groupe de personnes. Ils et elles sont rentré.Es par effraction et ont vandalisé des rayons d’ouvrages, laissant derrière elleux des tags douteux.
Si l’identité des assaillantEs reste inconnue, la vandalisation n’ayant pas été revendiquée, les motivations politiques semblent, quant à elles, relativement claires. Ce sont en effet spécifiquement les rayons de livres féministes, sur les questions décoloniales et queers qui ont été pris pour cibles.
Quelle que soit l’origine de ce vandalisme, ce rejet s’incrit pleinement dans l’offensive réactionnaire, mysogine et xénophobe qui voit dans les idées et mouvements queers, féministes et décoloniaux, des symboles de la « crise civisationnelle ».
Le vent fascisant souffle chaque jour plus fort et notre ville Montreuil, bastion d’une contre-culture progressiste aux visages multiples, n’est pas épargnée. Depuis deux ans ce type d’actions coup de poing s’est multiplié.
Le NPA Montreuil apporte toute sa solidarité au collectif de la libraire Michèle Firk, et plus largement aux groupes et personnes faisant vivre au quotidien La Parole Errante.
Le NPA, au niveau local comme national, rappelle l’urgence de construire ou renforcer les cadres unitaires larges ayant pour objectif commun la lutte contre la vague néo-fasciste et réactionnaire en cours.
L’extrême-droite est un danger mortel. Combattons-la !
http://www.michelefirk.org/?oaq%5Bpassed%5D=1&oaq%5Border%5D=latest
Le premier numéro de Rouge en septembre 1968 rend hommage à Michèle Firk en page 11 !
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