Royaume Uni : 20 000 grévistes dans les chemins de fer anglais en août Les contribuables seront mis à contribution pour financer le conflit ferroviaire à hauteur d’un milliard de livres sterling

Le RMT multiplie les grèves, l’ASLEF prolonge le boycott des heures supplémentaires – mais les entreprises ferroviaires reçoivent en échange plus de fonds publics que ne coûtent leurs grèves.

Stratégiquement bien pensé, le RMT (National Union of Rail, Maritime and Transport Workers) a menacé de faire grève dans le métro londonien justement le 3 juin 2022. Ce jour-là, un jour férié unique doit être instauré pour le 70e anniversaire du trône de la reine. Plusieurs grands événements sont prévus à Londres, la grève les aurait mis en péril. Entre-temps, la pression a permis de réaliser les premiers progrès dans les négociations et le RMT a annoncé l’annulation de la grève du 3 juin 2022. Une grève est toutefois toujours prévue le 6 juin 2022. Lors de 17 votes en Angleterre et en Écosse, 89% des 40.000 collègues appelés à voter se sont prononcés en faveur d’une action de grève.

« Le RMT a découvert que le jour d’une grève nationale, les entreprises ferroviaires seront indemnisées pour les pertes éventuelles à hauteur d’un milliard de livres.

20.000 cheminots ont cessé le travail aujourd’hui dans le cadre d’un conflit de longue durée sur les conditions de travail, la sécurité de l’emploi et la rémunération. Les pertes subies par les entreprises ferroviaires en raison des grèves sont couvertes par des compensations financées par les impôts, de sorte que les entreprises ferroviaires ne sont pas incitées financièrement à régler le conflit avec le RMT.

La décision de fermer des guichets dans le cadre d’un programme de réduction des dépenses ne permettra d’économiser qu’environ 89 millions de livres – une infime fraction du milliard de livres dépensé par le gouvernement pour maintenir artificiellement le conflit en vie et empêcher un accord. (…) Le secrétaire général du RMT, Mick Lynch, a déclaré à ce sujet : « Le public se fait arnaquer, non seulement pour soutenir financièrement ce conflit qui aurait pu être réglé il y a 18 mois, mais aussi pour financer la fermeture de guichets dont il dépend… » communiqué de presse anglais du RMT du 29 juillet 2023 (« Taxpayers being used to fund rail dispute to the tune of £1bn »),