NPA Loiret

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À Orléans, 250 personnes rassemblées pour défendre le droit à l’IVG, « de plus en plus remis en cause »

Environ 250 manifestants et manifestantes se sont rassemblés, jeudi 28 septembre, sur la place du Martroi, pour soutenir le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Après des prises de parole et des chants féministes, ils ont défilé jusqu’à la place de la République.

Au pied de la statue de Jeanne d’Arc, jeudi soir à Orléans, de nombreuses femmes, mais aussi des hommes, sont réunis à l’occasion de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement. Sur les banderoles, des slogans tels que « solidarité avec toutes les femmes en lutte », « mon corps, mes droits, mes choix », « ne rien dire, ce n’est pas consentir », ou encore « pour l’IVG, le combat n’est jamais terminé ».

Le rassemblement est à l’initiative du jeune Collectif féministe 45, qui s’est développé au printemps 2023 et qui fédère associations locales, syndicats et « militants féministes en tous genres », explique Sylvie Lesné, du Syndicat national des enseignements de second degré (Snes) et désormais membre de ce collectif. 

Parmis Elles et eux un bon cortège du NPA d’Orléans

Mais pourquoi, en 2023, doit-on encore défendre le droit à l’avortement ? « Parce que le contexte est inquiétant, répond la syndicaliste. Partout dans le monde, ce droit recule ou disparaît. Aux États-Unis, en Pologne, en Hongrie… On observe que la montée des extrêmes droites va de pair avec la régression des droits des femmes. Même en France, la prise en charge est de plus en plus difficile, que ce soit pour pratiquer les actes ou même pour se procurer une pilule abortive. »

« Nous devons être vigilants. Si ce droit paraît acquis, il reste fragile. Nous devons sans cesse le défendre », complète Sabine Gautier, d’Offensive féministe 45. « Nous voulons, pour garantir ce droit, qu’il soit inscrit en tant que tel dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux. »

Et Sylvie Lesné d’interroger : « Une loi est passée en février 2022, qui s’appelle la loi Gaillot. Elle doit permettre aux sages-femmes de pratiquer les IVG. Pourquoi les décrets d’application ne sont-ils pas encore parus ? »

Le collectif demande aussi « des centres IVG équipés et accessibles sur l’ensemble du territoire, la production et la mise à disposition des médicaments nécessaires, des campagnes d’information publique sur la vie affective et sexuelle, la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations ».Les féministes du Loiret prévoient de manifester à nouveau, le 25 novembre, cette fois à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Maude Milekovic

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