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AESH : Loiret  mobilisation des accompagnants d’élèves en situation de handicap, malmenés et sous payés par le pouvoir !

L’intersyndicale (FSU, CGT, Sud, Snalc…) a appelé, mardi 3 octobre, à une grande journée nationale de mobilisation autour des AESH – Accompagnants d’élèves en situation de handicap (moteur, autisme…) – dans les établissements scolaires, pour une école plus inclusive.

« On vous prévient, y a beaucoup de sigles. » Le sigle, selon Bruno Chirouse et Sylvie Lesné, « un truc des politiques pour noyer le poisson ». Ce mardi 3 octobre, c’est au nom de l’intersyndicale (CGT éduc’action, Snalc, Sud éducation…) que les co-secrétaires de la FSU Loiret sont revenus sur le pourquoi « de la journée d’action nationale, de grève et d’interpellation » (ce jour) autour des AESH, pour accompagnants d’élèves en situation de handicap (moteur, autisme…). 

« Pour une vraie revalorisation salariale »

« On réclame d’abord un véritable statut de la fonction publique d’État », pour
les AESH, actuellement en CDD ou CDI. « On demande aussi que de catégorie C aujourd’hui, tous passent en B, pour une vraie revalorisation salariale. »

Est aussi demandé « à ce qu’ils puissent travailler à temps complet, beaucoup d’entre eux (surtout d’entre elles) étant actuellement sur un temps partiel (d’en moyenne 8 à 18 heures à l’école, un peu plus en collèges et lycées).

Il n’est par ailleurs pas rares que ceux-ci interviennent auprès d’enfants ou
de grands ados sur plusieurs établissements scolaires. D’où « notre demande d’abandonner les PIAL ». La création des Pôles inclusifs d’accompagnement localisés en 2019 marquait la fin du « un élève, un établissement pour l’AESH ».

Soit une dégradation de leurs conditions de travail. Et que dire de l’apprentissage de l’élève nécessitant un accompagnement en classe « qui se retrouve depuis avec plusieurs référents. » Bref, on veut le retour à l’ère pré-2019.

« Ca peut faire exploser une classe »

Dans le Loiret, au passage, « près d’un quart des élèves notifiés par la Maison départementale de l’autonomie (MDA) ne sont pas accompagnés par manque
de moyens ». Et, précisent encore les syndicalistes, « un enseignant avec un élève
non accompagné (le nécessitant pourtant), ça peut vous faire exploser une classe ».

À l’échelle du département toujours, « sur un budget global de 525 AESH équivalents temps pleins, 42 ne sont pas pourvus. » Les accompagnants d’élèves
en situation de handicap – « qui gagnent en moyenne 800 euros, une misère ! » –
y seraient peut-être 600, selon les comptages syndicaux, au regard des temps partiels, « dont on ne veut plus ».

Non à la fusion avec les « pions »

La journée nationale de mobilisation ce mardi, et c’est là le dernier point, visait encore à dénoncer un projet du gouvernement : « Il veut fusionner les
AESH et les AED », pour assistants d’éducation ou surveillants. Ceux du collège Simone-Veil de Pithiviers, au nombre de cinq, étaient au passage tous en grève
ce mardi.

Fusion qui transformerait alors les PIAL « en Pôles d’appui à la scolarité » et tout ce petit monde « en ARE », comprendre en assistants à la réussite éducative.

Le « pion » ou l’AESH, deux métiers qui n’ont pourtant rien à voir. Leurs missions seraient alors « mélangées et interchangeables », s’émeuvent Bruno Chirouse et Sylvie Lesné. Ils militent a contrario pour que soient réaffirmés les contours du métier d’AESH, donc ses spécificités », dont on comprend, à les écouter parler, 
que le gouvernement se fout comme d’une guigne.

Impossible de dire combien d’AESH étaient en grève ce mardi. Sans doute peu, quand on sait « que c’est perdre une journée de salaire, déjà de misère ».

David Creff  La République du Centre

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