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Orleans : Les professionnel-le-s de la petite enfance mobiliséEs à Orléans pour réclamer plus de moyens !

Une cinquantaine de personnes ont manifesté jeudi 19 octobre en fin de matinée, près de la préfecture du Loiret, pour réclamer « plus de moyens » dans les crèches.

Un appel national avait été lancé il y a quelques semaines par le collectif Pas de bébés à la consigne, et relayé par l’intersyndicale, pour une grève et des mobilisations dans le secteur de la petite enfance, jeudi 19 octobre. Il a été suivi à Orléans, avec une cinquantaine de manifestants rassemblés dans la rue Pothier, en fin de matinée.

Fabienne Jacob, représentante déléguée CGT du service petite enfance à Orléans, résume la situation : « Il faut d’urgence revaloriser nos métiers, et recruter du personnel qualifié ».

« Nous sommes épuisés et surbookés », ont scandé les manifestants (des manifestantes, en grande majorité), rassemblés dans la rue Pothier à quelques mètres de la préfecture. « Des projets sont mis en place alors qu’on a perdu l’objectif premier, qui est l’accueil des enfants », dénonce Christelle.

« Un métier pas assez reconnu

« Les parents ont peur qu’il se passe des choses, ils sont inquiets alors on essaie de les rassurer, mais en même temps on sait qu’on manque de moyens pour bien faire notre travail », complète Céline, à ses côtés.

« Oubliés de la prime Segur », mise en place après la crise sanitaire liée au Covid pour les personnels hospitaliers, ces professionnels réclament une revalorisation de leur salaire, mais aussi une amélioration de leurs conditions de travail. Sinon ? « On va toutes être épuisées, on ne tiendra plus, et ça va finir en burn-out », prévient Céline.

Derrière ce malaise du personnel de la petite enfance, le spectre d’un accueil de plus en plus négligé : « On fait notre métier, c’est une vocation, on n’est pas là pour le salaire. C’est un métier très féminisé, qui n’est pas assez reconnu. Il faut rajouter de plus en plus d’enfants, au niveau de la sécurité des enfants ça devient compliqué », s’inquiète Fabienne Jacob. D’où la revendication du collectif Pas de bébés à la consigne : un taux d’un adulte pour cinq enfants à inscrire dans la réglementation.

Perte d’attractivité

Elle cite le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), commandé par l’ancien ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe (remplacé en juillet 2023 par Aurore Bergé). Rapport rendu public en mars 2023, et en effet plutôt sévère : on y lit qu' »à défaut d’une telle amélioration de la qualité de l’accueil des enfants et de l’attractivité des métiers, la pénurie actuelle de professionnels s’accentuera, rendant inopérante toute création de places nouvelles » ; ou que « le niveau global de qualification des professionnels tend à se dégrader ».

« N’importe qui peut prétendre à un poste, sans qualification », pointe Fabienne Jacob. Une pancarte brandie par des manifestantes le formulait ainsi : « Aujourd’hui, Raymond, boucher, est le nouvel employé de la crèche. Rien ne vous choque ? »

Et Fabienne Jacob de conclure : « On a parlé de maltraitance pour les personnes âgées, dans les Ehpad ; là, on n’en est pas loin ».

Dimitri Crozet

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Cette entrée a été publiée le 19 octobre 2023 par dans LOIRET, ORLEANS AGGLOMERATION, PETITE ENFANCE.