ORLEANS : Un rassemblement  en mémoire des victimes de transphobie, à l’appel d’une nouvelle association (OST) le 20-11-2023

C’est la première fois que la Journée mondiale du souvenir transgenre était commémorée à Orléans. Lundi 20 novembre au soir, un rassemblement était initié par la nouvelle section orléanaise d’OST.

Ils étaient entre 70 et 80 réunis sur la place de la République, ce lundi 20 novembre, à 18 heures. Des particuliers mais aussi plusieurs syndicats, associations, etc. brandissant des pancartes et des drapeaux.

Ce rassemblement était initié par la toute nouvelle section orléanaise de l’association nationale OST, Organisation de solidarité trans, créée il y a deux semaines.

Au micro, Émilie prend la parole en premier. « Cette année, 320 meurtres trans ont été recensés dans le monde et 94 % des victimes étaient des femmes. C’est tous les jours que nous sommes maltraités :

Un regard, une liberté vestimentaire : nous sommes des erreurs du genre aux yeux de la société cisnormée. La montée des idées d’extrême droite nous terrifie.

Elle demande de respecter une minute de silence, avant de passer le micro pour d’autres prises de parole jusqu’à 19 heures. 

« Nous sommes une association de lutte donc politisée »

Émilie, adhérente d’OST Orléans, explique la raison de cette création d’antenne : « Il existe déjà la GAGL mais la spécificité d’OST, c’est d’être une association par et pour les trans. Les non-trans peuvent adhérer mais n’ont pas de pouvoir décisionnel. On est une dizaine dans le noyau dur. Nous sommes une association de lutte, donc politisée. On collabore avec les partis, les syndicats. »

Leur combat est celui de la défense des droits des transgenres (1).

« Il y a une grosse offensive réactionnaire contre les transgenres et notamment les femmes, qui subissent 96 % des agressions. Cela vient des États-Unis et arrive en France. Des groupes se forment à l’Assemblée nationale, par exemple, pour limiter nos droits. Nous réclamons la possibilité de disposer librement de notre corps et soulignons des problèmes de sécurité, matérielle et mentale en raison des violences subies. »

L’association a la volonté, dès qu’elle aura trouvé un local, ce qui semble en bonne voie, de proposer des permanences pour recevoir individuellement ou collectivement les personnes en demande. Pour ce faire, il faudra aussi des bénévoles volontaires.

(1) Transgenre : personne dont l’identité de genre (féminine, masculine, ou non-binaire) ne correspond pas à son sexe biologique assigné à la naissance (masculin ou féminin). Une personne qui n’est pas trans est une personne cisgenre. 

Contacts
Instagram et twiter @OST_Orleans . Par mail : organisationdesolidaritetrans@gmail. com

Marie Guibal La Republique du Centre