Le NPA 45 s’inquiète pour les 1280 salariéEs de l’entreprise DERET, à Saran, qui avaient déjà dénoncé leurs conditions de travail par une grève en octobre 2022.
En effet, nous découvrons que, selon les informations de la République du Centre, une importante perquisition, mobilisant une vingtaine de policiers, a été conduite le 14 décembre 2023 dans les locaux de l’entreprise loirétaine, cinquième au rang des plus gros groupes logistiques de France, avec 5.800 salariés et 500 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Cette perquisition avait pour but de vérifier les opérations comptables du groupe, et, toujours selon des sources concordantes, la façon dont certains des capitaux de l’entreprise ont pu être investis, notamment à l’étranger…
Il est à noter que la directrice générale, Lina Deret, est la fille de Lucien Deret qui fait partie des 500 plus grandes fortunes de France et que la famille Deret est toujours aujourd’hui à la tête de très nombreuses entreprises, implantées notamment dans les secteurs du transport et de l’hôtellerie (Cap hôtel, Deret logistique, Log’s…).
Alors, les soupçons d’abus de biens sociaux sont-ils fondés ? Cette baronnie locale ne s’est déjà-t-elle déjà pas assez suffisamment enrichie sur la sueur des travailleur.euse.s. ?
Nous nous souvenons qu’en 2022 une contrôleuse qualité énumérait : « On manque de chariots, de scans, de tablettes… » « Et on est obligé de faire beaucoup d’heures supplémentaires pour avoir un salaire correct. » (https://www.larep.fr/saran-45770/economie/une-partie-du-personnel-de-deret-logistique-en-greve-a-saran_14202266/ )
A la lumière de l’enquête actuelle, on semble donc mieux comprendre la pérennité des bas salaires entretenue par l’avidité présumée de ces dirigeants … Et l’énorme omerta qui règne sur cette affaire, elle aussi en dit long sur les pressions internes dont doivent être victimes les salariéEs !
Nous aurons peut-être plus d’informations à l’issue de l’audience du 20 février du Tribunal des Prud’hommes d’Orléans, audience sollicitée par deux directeurs financiers licenciés contre l’entreprise.
Le NPA continue de porter l’idée que ces entreprises devraient être gérées par les employéEs eux-mêmes, en transparence, et cela par la socialisation des entreprises avec un partage équitable des bénéfices.
Sources :