Communiqué du NPA 45
On ne sait pas si son passage en tant qu’éditorialiste à CNews lui manque, mais le maire d’Orléans vient réitérer son délire anti-immigrés.
On avait déjà eu un aperçu de sa dérive réactionnaire lors de ses vœux en début d’année et le voilà qui se lâche sur un ton raciste en dénonçant le déplacement de personnes sans-abris de Paris vers Orléans dans le cadre des Jeux Olympiques.
Rappelons à Serge Grouard que ces personnes n’ont pas demandé à venir à Orléans, à être déplacées dans ces conditions. C’est l’État, le gouvernement qui organise ce Disneyland du sport soutenu par tous les partis politiques qui le cautionnent .
Alors, Grouard, très vexé de ne pas avoir été appelé au gouvernement, en profite pour rappeler son existence. Il est pourtant à parier que lui au gouvernement aurait tu ce déplacement de personnes. Il se serait même certainement félicité (à condition de les envoyer dans une autre ville !) d’agir pour faciliter la « fête olympique », que les touristes ne voient pas la misère dans les rues de Paris …
Grouard a aussi un gros problème, il veut être élu, réélu et son espace politique est pris par les macronistes et les lepénistes. Sa famille politique a de moins en moins de représentants élus à l’Assemblée. Pour exister, il fait donc dans le national-réactionnaire local. Il espère, en grognant dans les médias, que les policiers fassent des interpellations massives et remplissent le CRA d’Olivet, dont nous continuons à réclamer la fermeture.
Ce pourrait être simplement pathétique si les discours racistes, les discours de peur n’avaient pas de conséquences concrètes. Or, ces derniers jours, 4 mosquées de l’agglomération d’Orléans ont été ciblées par des menaces racistes, islamophobes.
A la différence de Grouard, le NPA 45 souhaite la bienvenue à tous les déplacés. Nous les accueillons chaleureusement. Qu’ils restent à Orléans s’ils le veulent, qu’ils puissent y vivre dans des bonnes conditions, avec des logements pérennes, des aides et la régularisation de ceux qui seraient sans-papiers !
Plus que jamais, mobilisons-nous pour la liberté de circulation et d’installation.
Orléans, le 27 mars 2024