Depuis début septembre, 51 hommes sont jugés pour avoir violé Gisèle Pélicot, victime de soumission chimique par son conjoint, qui avait recruté ces agresseurs sur internet.

Non à la culture du viol !
Ils ont entre 26 et 73 ans, ils sont pompier, infirmier, boucher, conseiller municipal, retraité… ils représentent un échantillon de “tous les hommes” et ce ne sont pas des “monstres”. Ils incarnent ce que nous, féministes, expliquons depuis des années : tous les hommes ne sont peut-être pas des violeurs mais chacun d’entre eux peut en être un.
Le viol fait l’objet d’un traitement particulier consistant à chercher la responsabilité du côté de la victime. Mais dans le procès Mazan, les faits sont extrêmement bien documentés et le principal accusé les a reconnus : impossible de s’en prendre à la victime, d’expliquer ces actes par des “coups de folies” commis par des “monstres”. Les vraies questions sont donc visibles : question du consentement, de la culture du viol et de la domination masculine, tant sur le plan social, politique que juridique.
Le temps de la colère !
Partout, des milliers de femmes se reconnaissent dans l’histoire et les questions soulevées par ce procès : Gisèle Pélicot n’est plus une victime anonyme. Mazan n’est plus un fait divers. Nous l’avons investi de son poids politique. Nous ne le lâcherons pas. Notre colère est prête. Ce samedi 14 étaient organisées partout en France des mobilisations de soutien à Gisèle. Plus de 10 000 femmes ont manifesté. Nous devons continuer et tout mettre en œuvre pour construire un mouvement massif contre les violences faites aux femmes.
Notre corps nous appartient
Sur le fond on retrouve toujours la remise en cause de notre autonomie physique et morale. Le corps des femmes ne leur appartient jamais vraiment, qu’on parle de violences et de viol ou de l’avortement, de sexualité, de tenue vestimentaire, etc… Et on remet toujours en question notre droit à choisir pour nous même et par nous même.
L’IVG sera toujours un des premiers droits attaqués par les réactionnaires et l’extrême droite qui aimeraient contrôler nos corps. Nous l’avons vu aux USA ou en Italie. C’est un droit fragile et nous devons lutter pour le conserver et s’assurer qu’il puisse s’appliquer dans les faits. Car avec la fermeture de centres IVG, il y a chaque année en France 5000 femmes forcées de se rendre à l’étranger pour avorter. Pour une IVG réellement accessible nous voulons :
Soutien à toutes les femmes qui se battent pour obtenir le droit à l’IVG dans le monde
Le 28 Septembre soyons nombreuses à manifester à l’occasion de la journée internationale de lutte pour le droit à l’avortement ! Préparons le 25 novembre Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes !
NPA Loiret
