Ce jeudi 19 septembre, le maire de Dordives Jean Berthaud s’est à nouveau indigné de la fermeture, prévue pour la fin de l’année, de l’Ehpad des Hirondelles. Virulent à l’encontre de l’ARS et du Département du Loiret, qu’il estime responsables, il regrette un manque de concertation.

Le maire de Dordives est furieux et le fait savoir, ce jeudi 19 septembre, par un long communiqué retraçant le feuilleton de la fermeture de l’Ehpad des Hirondelles. Installé sur la commune depuis trente ans, il cessera ses activités à la fin de cette année 2024. Les résidents sont en train d’être transférés vers d’autres établissements, explique le maire, qui considère l’Agence régionale de Santé et le Département du Loiret comme les responsables de « la mort de l’Ehpad » (…) malgré un taux de remplissage de 95 pour cent » écrit-il.
L’Ehpad de Dordives est sous administration provisoire, depuis le début de l’été. S’il salue le travail de l’administratrice désignée pour gérer la situation, Jean Berthaud regrette une « fermeture symptomatique d’une faillite financière du service public, résultat d’une gestion catastrophique qui dure depuis plus de 10 ans. » L’Agence régionale de Santé et le Département du Loiret sont pointés du doigt par le maire de Dordives, alors que l’établissement est géré, par délégation, par le Centre hospitalier de l’Agglomération Montargoise depuis quelques années. « Il y avait de toute façon dans la tête des gestionnaires, depuis deux ou trois ans, l’idée de fermer l’établissement » assure Jean Berthaud à France Bleu Orléans. « Il n’y a jamais eu le courage de réparer les erreurs. Ils ont laissé filer les déficits. »
Pour Christian Braux, vice-président du Département du Loiret en charge notamment du Bien-vieillir, il n’était simplement plus possible de continuer, l’Ehpad accusant chaque année des déficits plus importants. « Les fonds reconductibles tous les ans se chiffrent aujourd’hui à plusieurs millions d’euros. On ne peut pas continuer encore des années. On a déjà tenu cinq, six ans dans des conditions très difficiles. Je ne cherche pas les coupables. Je regarde devant et on essaie de trouver une solution » déclare Christian Braux. La solution espérée, c’est une réponse à l’appel d’offre lancé pour un nouveau projet de prise en charge des aînés sur le territoire. Au moins un candidat s’est manifesté, assure Christian Braux. Encore faut-il que le dossier soit solide, corresponde aux besoins… et rien ne dit que ce nouveau projet reprendra le bâtiment vétuste de l’Ehpad des Hirondelles.