Les habitants du quartier des Blossières à Orléans ne lâchent rien, malgré l’annonce de la fermeture de leur bureau de poste fin novembre. Ils se sont encore rassemblés ce samedi pour montrer leur détermination.

Une quarantaine d’habitants du quartier des Blossières à Orléans se mobilisent de nouveau ce samedi 23 novembre au matin. Dans le froid, ils se tiennent devant l’école du quartier, qui devait les accueillir pour une réunion publique, mais la mairie leur a finalement refusé l’accès. Tant pis, ils sortent leur micro et leur haut-parleur à même le trottoir.
Pendant que certains prennent la parole à tour de rôle, Nora Hamadi, membre du conseil citoyen du quartier, fait passer la pétition pour réclamer le maintien du bureau de poste, qui compte 5.800 signatures. « C’est le quartier qu’on a toujours éteint« , explique l’habitante, qui rappelle qu’ici vivent beaucoup de personnes âgées, de mères isolées et de personnes vivant des minima sociaux. « Et ces habitants les plus précaires, on les fait mourir« , lance-t-elle.
En effet, pour beaucoup, le bureau de poste est essentiel à leur vie quotidienne. Un habitant précise : ‘ »Ce n’est pas que le courrier, la Poste, c’est aussi la banque. » Or avec la suppression du bureau de Poste et son remplacement par une maison France Service, certains services vont disparaître. « La Maison France Services va remplacer uniquement le bus France Services, précise Nora Hamadi. La Poste, c’est une autre histoire. C’est une décision de notre maire de fermer ce bureau de poste pour créer une place des services. C’est une poste qu’on trouve dans les gares. Que nous puissions vendre du Duralex, ça ne me dérange pas, si à côté, nous avons un vrai service postal avec un distributeur et un banquier, ça ne sera pas le cas du coup, parce que ce sera un agent communal. Le problème de ce bureau de poste, c’est que tous les services que nous avons et qui sont primaires pour ce quartier s’en vont.«
Dans les faits, les habitants pourront toujours retirer des petits montants au guichet, mais le distributeur sera retiré. « En tant que commerçante, j’ai une possibilité de me rabattre sur d’autres bureaux de poste. En tant que résidente, je ne l’accepte pas. Je veux que mon quartier vive« , insiste Sandra. Car c’est bien ce qui risque d’arriver, prévient à son tour Nora Hamadi. « Dans tous les quartiers prioritaires politiques de la ville, dès lors que La Poste est partie, le quartier s’est éteint. » Les habitants se remobilisent dès lundi 25 novembre avec une nouvelle réunion publique à 19h, dans les locaux de l’association RéSo au 4, rue Ponson-du-Terrail.