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Georges Ibrahim Abdallah est LIBRE !


Libération de Georges Ibrahim Abdallah : enfin ! 

Crédit Photo Photothèque Rouge / Martin Noda / Hans Lucas

Le NPA-l’Anticapitaliste accueille avec satisfaction l’annonce de la libération de Georges Ibrahim Abdallah qui devrait être effective le 25 juillet prochain. 

Militant libanais du FPLP (Front populaire de la libération de la Palestine) puis militant des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), Georges Abdallah a consacré sa vie à la lutte contre l’impérialisme et pour la justice au Liban et en Palestine, notamment contre l’État d’Israël qui avait envahi son pays, et contre leur soutien étatsunien.

Il a payé cet engagement par 40 ans de prison, l’une des plus longues peines pour un prisonnier politique en Europe. Libérable depuis 1999, l’État français s’est acharné pour le maintenir en détention. Accompagnant la pression des États-Unis, les différents gouvernements (dont ceux de gauche) ont à chaque fois bloqué ses demandes de libération sous des prétextes fallacieux. 

Sa détention aussi longue est une injustice criante et symbolise la criminalisation de la solidarité avec la Palestine et la résistance à l’impérialisme. L’une des conditions de sa libération est son expulsion vers le Liban et son village natal. Le NPA-l’Anticapitaliste salue sa libération et souhaite qu’elle soit effective dans les meilleurs délais. Le NPA-l’Anticapitaliste salue également la mobilisation et l’engagement sans faille du comité de soutien qui ont permis que cette libération ait lieu.

Georges Abdallah est de nos luttes, nous sommes de son combat ! 

Orléans , le 17 juillet 2025

Condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien en 1982, Georges Ibrahim Abdallah, 74 ans aujourd’hui, est libérable depuis 25 ans mais a vu sa dizaine de demandes de remises en liberté échouer. Emprisonné depuis octobre 1984, il est considéré comme le plus ancien détenu des prisons françaises. La cour d’appel de Paris se prononcera sur cette énième demande le 17 juillet.

Le Libanais Georges Abdallah pourra-t-il rentrer chez lui, après 40 ans de prison en France ? La cour d’appel de Paris, qui a examiné jeudi une énième demande de libération du militant pro-palestinen condamné pour complicité d’assassinats de diplomates israélien et américain en 1982, se prononcera le 17 juillet. Son avocat, Jean-Louis Chalanset, a répété aux médias ce qu’il avait dit aux juges lors de cette audience qui n’était pas ouverte au public.

« Soit vous le libérez, soit vous le condamnez à mort » -Jean-Louis Chalanset, avocat de Georges Ibrahim Abdallah

En novembre dernier, le tribunal d’application des peines avait statué en faveur de la demande de libération conditionnelle, estimant que Georges Ibrahim Abdallah ne représentait « plus de risque grave de récidive, ni de trouble à l’ordre public ». Une remise en liberté avec un départ immédiat pour le Liban, prêt à l’accueillir. Le parquet national antiterroriste avait immédiatement fait appel, obligeant Georges Ibrahim Abdallah à rester incarcéré à Lannemezan.

Selon une source proche du dossier, le ministère de l’Intérieur a contacté ces derniers jours l’ambassade du Liban à Paris pour s’assurer qu’en cas de feu vert, les autorités locales prévoyaient un laissez-passer et prendraient en charge son billet d’avion Paris-Beyrouth, ce que l’ambassade a confirmé.

En février dernier, la cour avait souligné que son groupuscule de chrétiens libanais laïcs, marxiste et pro palestiniens nommé FARL, Fraction armée révolutionnaire libanaise, dissous depuis longtemps, « n’a pas commis d’action violente depuis 1984 ».


Pour cette nouvelle demande de libération, la cour d’appel de Paris avait reporté en février et à la dernière minute sa décision, expliquant qu’avant toute libération il était nécessaire « au préalable » qu’il fasse un « effort conséquent » d’indemnisation des parties civiles, ce qu’il a toujours refusé de faire.

À l’audience du jeudi 19 juin, son avocat, Jean-Louis Chalanset, a cependant donné à la cour des documents indiquant la présence sur le compte de Georges Abdallah d’une somme « d’environ 16.000 euros, à la disposition des parties civiles si celles-ci sollicitent le versement ». Sans préciser d’où venait l’argent ni s’épancher sur la position de son client.

Selon l’avocat, le parquet général, qui s’est toujours opposé à toutes ses demandes de libération, a jugé qu’il n’y avait « aucun effort » puisque « ce n’est pas son argent » et qu’il n’y avait pas de « repentir ». 
« J’ai rappelé que la notion de repentir n’existait pas dans le droit français », a poursuivi l’avocat, qui a eu son client au téléphone depuis le palais de justice pour lui raconter l’audience.

Georges Abdallah est, selon le droit français, libérable depuis 1999. Toutes ses demandes de libération conditionnelle ont jusque-là été refusées par la justice française.

Le militant libanais a été condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité d’assassinat, en 1982, de deux diplomates, l’attaché militaire adjoint américain Charles R. Ray et le deuxième secrétaire de l’ambassade israélienne Yacov Barsimantov.  

Sans reconnaître son implication dans les assassinats, Georges Abdallah les a toujours qualifiés d' »actes de résistance » contre « l’oppression israélienne et américaine » dans le contexte de la guerre civile libanaise et l’invasion israélienne au sud-Liban en 1978.

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Cette entrée a été publiée le 22 juin 2025 par dans FRANCE, PRISONNIER POLITIQUE.