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DERET Orléans suite : Soupçons d’abus de biens sociaux chez Deret : mise en examen des trois dirigeants, Lucien Deret, Asmaa Deret et Lina Deret !

Les trois dirigeants et actionnaires du groupe Deret – Lucien Deret, Asmaa Deret et Lina Deret – ont été mis en examen, dans le cadre d’une enquête ouverte, il y a plus d’un an, portant sur des soupçons d’abus de biens sociaux. Une information que le groupe vient officiellement de confirmer à La République du Centre.

Par Sarah Bourletias et Anne-Laure Le Jan

Une situation explosive en interne. Et une avancée majeure dans une enquête pénale colossale, confiée à la brigade financière de la police judiciaire d’Orléans.

Lundi 23 juin, le groupe Deret a officiellement confirmé, dans un communiqué transmis à La République du Centre, la mise en examen de ses trois principaux actionnaires et dirigeants : Lucien Deret, patron historique, toujours actionnaire majoritaire ; Asmaa Deret, sa deuxième épouse, à la tête, notamment, de la branche hôtellerie du groupe ; Lina Deret, fille d’Asmaa Deret et fille adoptive de Lucien Deret, devenue directrice générale (DG) en janvier 2022.

Le siège social du groupe est à Saran, près d’Orléans.
« Cette décision s’accompagne de mesures provisoires à leur encontre telle que l’empêchement d’exercer leurs fonctions au sein du groupe. La situation [des trois dirigeants], toujours présumés innocents, peut évoluer en fonction du cours de l’instruction. »

Communiqué de presse (émanant de Deret)

« Comme cela était prévu, la direction de l’entreprise reste assurée par le président Jean-Jacques Jambut, qui est, tout comme l’ensemble du Comex du groupe, pleinement engagé pour assurer la continuité de toutes les activités dans les meilleures conditions. »

Ces mises en examen interviennent un peu plus d’un an après l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « abus de biens sociaux ».

Plusieurs millions d’euros

Les trois dirigeants sont soupçonnés d’utiliser, pour leurs intérêts personnels, l’argent du groupe, qui compte environ 7.000 salariés, et dont le chiffre d’affaires annuel avoisine 500 millions d’euros. Les enquêteurs s’intéressent notamment à des opérations financières suspectes, qui auraient pu permettre aux dirigeants de s’enrichir au détriment de l’entreprise.

En interne, ces opérations avaient alerté un ancien directeur administratif et financier (DAF), peu avant l’ouverture de l’enquête pénale. Ce salarié a contesté son départ de l’entreprise devant les prud’hommes. Son licenciement lui avait été annoncé le lendemain de l’envoi d’un mail dans lequel il alertait Lina Deret sur « l’utilisation à des fins personnelles de biens propriété du groupe (résidences, bateau…) », pratiques risquant d’exposer les dirigeants « à des poursuites pénales ». 

Des alertes et un licenciement

L’ex-DAF prenait en exemple l’achat, par Lina Deret, d’un bien d’habitation appartenant à une des sociétés de Deret. Dans ces courriels de mises en garde, auxquels La République du Centre a pu avoir accès, l’ex-DAF tire la sonnette d’alarme : si le bien en question a coûté plus de 2 millions d’euros à cette société de Deret, il n’aurait été racheté « que » 750.000 euros par la jeune DG… 

Afin de saisir tous les documents nécessaires à l’enquête, le domicile de Lucien et Asmaa Deret, à Ardon, commune au sud d’Orléans, a été perquisitionné la semaine dernière, selon nos informations.

Dans la foulée, et toujours selon nos informations, les deux dirigeants ont été placés en garde à vue, tout comme Lina Deret. Ils ont été déférés, mercredi 18 juin, devant un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Paris. 

Jusqu’alors entre les mains du parquet d’Orléans, l’enquête a été transférée à un pôle spécialisé dans les infractions financières. Une information judiciaire a été ouverte.

L’anxiété gagne le personnel

Ces mises en examen interviennent alors qu’en novembre 2024, Lina Deret a annoncé un ambitieux plan stratégique visant à atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2030.

D’après une source syndicale, l’angoisse gagne le personnel des différentes entités. « Jusqu’ici, l’activité tourne, le groupe se porte très bien. Mais les salariés sont inquiets. Le problème, c’est que les clients risquent de partir. »

Deret compte, dans son portefeuille, de grands noms du luxe comme Sephora (appartenant au groupe LVMH) et Louis Vuitton, ou encore la chaîne de parfumeries Marionnaud.

Courrier de la Direction au personnel ! Cette situation dénoncée par un licencié/lanceur d’alerte n’était-elle pas connue du Conseil d’Administration ? Certain considérent que oui il peut y avoir complicité ! L’enquête si elle est poussée devrait le dire !

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Cette entrée a été publiée le 25 juin 2025 par dans AFFAIRES, ORLEANS AGGLOMERATION.