Feu vert du rectorat à l’école de Chalès (Loir et Cher) : une capitulation face à l’extrême droite !
Le rectorat d’Orléans-Tours a donné son feu vert à l’ouverture de l’Académie Saint-Louis de Chalès, internat catholique non-mixte, porté par le milliardaire réactionnaire Pierre-Édouard Stérin. Cette décision est inacceptable et marque un recul grave.
Sous couvert de « liberté éducative » ce projet élitiste vise à former une élite réactionnaire catholique. Sa « charte de l’éducation intégrale » impose une vision rétrograde du genre et de l’éducation.
Le rectorat avait pourtant été saisi par une lettre ouverte, cosignée par plus de 160 personnalités, syndicats, associations et organisations politiques, dont le NPA 41, exigeant le respect du droit, la protection des mineur·e·s et l’opposition ferme à ce projet. En choisissant de ne pas s’y opposer, l’État devient complice de l’implantation d’une école de classe, confessionnelle et patriarcale, dans un territoire déjà fragilisé.
Ce projet ne sort pas de nulle part. Il s’inscrit dans une offensive globale de l’extrême droite, qui vise à reconquérir idéologiquement les champs de l’éducation, de la culture et de la jeunesse. L’Académie Saint‑Louis de Chalès n’est pas une initiative isolée : c’est une vitrine et un laboratoire idéologique, ancré localement s'incarnant dans une stratégie politique nationale.
Il est aussi révélateur du cynisme de l’État qui, ces dernières années, a fermé plusieurs écoles musulmanes hors contrat au nom de « la laïcité», et a tenté à plusieurs reprises d’interdire aux mères voilées d’accompagner des sorties scolaires dans le public. Mais quand une école catholique séparatiste prônant la non-mixité et financée par un milliardaire d’extrême droite ouvre, l’administration reste muette.
Nous refusons que l’éducation devienne un terrain d’expérimentation ultra-conservatrice, au service de la bourgeoisie réactionnaire. Le NPA 41 continuera à soutenir toutes les mobilisations contre cette école et exigera, avec les forces syndicales et associatives engagées, la fermeture de l’établissement.