Convoqué par le parquet financier, Nicolas Sarkozy connaîtra la date de son incarcération le 13 octobre

Le parquet national financier (PNF) va convoquer l’ancien président de la République pour fixer la date de son entrée en prison, lui qui a écopé de cinq ans ferme avec mandat de dépôt différé ce jeudi 25 septembre.Par Le Parisien avec AFP 

La date est fixée. Nicolas Sarkozy, condamné jeudi à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé, est convoqué le lundi 13 octobre par le parquet national financier (PNF) pour connaître la date de son incarcération, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information du Canard enchaîné.

Interrogée par l’AFP, une source judiciaire n’était pas en mesure dans l’immédiat de confirmer cette date mais a indiqué que l’ancien président serait incarcéré dans un « délai relativement proche » après sa convocation.

---

À lire aussiNicolas Sarkozy condamné : c’est quoi un mandat de dépôt à effet différé ?

---

Selon la loi, la mise sous écrou doit théoriquement intervenir dans un délai de quatre mois maximum à compter de cette convocation. Pour rappel, l’appel, que l’ancien président de la République a annoncé solliciter, n’empêchera pas son incarcération. Il pourra toutefois demander une libération conditionnelle du fait de son âge (70 ans).

Une décision d’une sévérité inattendue

Nicolas Sarkozy a été condamné par le tribunal de Paris à cinq ans de prison avec incarcération prochaine pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007

Le tribunal correctionnel a prononcé à son encontre un mandat de dépôt différé mais avec exécution provisoire, une décision d’une sévérité inattendue justifiée par la préparation d’une « corruption au plus haut niveau possible ».

Les faits reprochés sont d’« une gravité exceptionnelle », « de nature à altérer la confiance des citoyens », a martelé la présidente du tribunal Nathalie Gavarino pour justifier cette incarcération à venir.

« La haine n’a donc décidément aucune limite (…) J’assumerai mes responsabilités, je déférerai aux convocations de justice et s’ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison. Mais la tête haute », a de son côté cinglé Nicolas Sarkozy devant les caméras.