Les salariés de Sanofi Amilly poursuivent la grève

Les salariés de Sanofi Amilly sont en grève depuis le 5 mars. Si le mouvement s’était atténué pendant les vacances scolaires, les grévistes ont décidé de poursuivre la grève jusqu’à la cession qui devrait avoir lieu cet automne.

Du 5 mars à aujourd’hui, la grève chez Sanofi Amilly a perduré, sans interruption. Des salariés ont lancé le mouvement social suite à l’annonce de la cession du site de Sanofi à l’entreprise Astrea Pharma et l’acquisition des deux marques Aspégic et Kardégic par le groupe Substipharm.

Pendant les deux mois de vacances d’été, le mouvement s’est quelque peu affaibli. Mais les salariés ont décidé de poursuivre la mobilisation jusqu’à la cession.

Un débrayage une heure par jour minimum

« Avant les vacances, on avait prévenu les salariés qu’on ferait un point en septembre sur le mouvement. On a organisé trois assemblées générales pour discuter avec toutes les équipes. Sur un effectif total de 220 employés, 120 étaient présents aux réunions. 70 ont dit oui pour relancer les actions. Il faut savoir qu’il n’y a plus qu’une centaine de salariés producteurs, le reste étant des encadrants », détaille Imad Sdiri, délégué syndical de la CGT.

L’Éclaireur du Gâtinais a posé la question au groupe Sanofi concernant le nombre d’employés actuels sur le site. Sanofi n’a pas répondu à la question.

Les actions des grévistes s’inscrivent dans la continuité des précédentes : un débrayage une heure par jour minimum. « Et ce pour une durée illimitée, jusqu’à ce que la direction revienne vers nous », annonce les syndicalistes.

D’après l’entreprise, « le site d’Amilly fonctionne quasiment à la normale avec moins de 5 % de collaborateurs grévistes. Dans ce contexte de transition, nous mettons tout en œuvre pour minimiser les perturbations temporaires et maintenir notre production sur le site afin de répondre à nos engagements vis-à-vis des patients, notre priorité ».

L’opposition des Amillois face aux accords

Un nouvel élan pour cette rentrée de septembre, mais quelles sont leurs revendications ? Aux dernières nouvelles, trois syndicats sur quatre ont accepté fin mai l’accord sur les mesures d’accompagnement, comme le rappelle le laboratoire.

« L’accord sur les mesures d’accompagnement a été signé par trois organisations syndicales sur quatre représentatives au niveau de l’entreprise »

Sanofi

Un accord signé au niveau national. Pour les locaux amillois, la pilule ne passe pas. « Ceux qui ont signé sont les syndicats réformistes, les syndicats en centrale à Paris. Ils ne représentent pas du tout les intérêts locaux à Amilly. La CGT et Sud représentent 70 % du site, et nous sommes contre ces accords », expliquent les syndicalistes.

Quand aura lieu la cession ?

Alors, aujourd’hui, les salariés ne souhaitent plus qu’une chose : que la cession se passe dans les meilleures conditions possibles.

« Nous, on est favorable pour se réunir autour d’une table avec la direction de Sanofi et négocier un accord de fin de conflit. On veut trouver une issue de secours. »

Les syndicalistes de Sanofi Amilly

Du côté de Sanofi, on explique : « Nous poursuivons actuellement notre étroite collaboration avec Astrea Pharma et Substipharm pour assurer un avenir durable pour le site d’Amilly ».

Mais quelle est la date de cette fameuse cession ? Selon les syndicalistes, elle devait avoir lieu début octobre. Toujours selon eux, la date aurait été reportée à novembre. Questionné à ce sujet, Sanofi annonce « une cession de notre site pour cet automne ».