Après avoir annoncé que le nouveau programme d’éducation à la sexualité devrait s’inscrire dans une vision « chrétienne », le secrétaire général de l’enseignement catholique, Guillaume Prévost, enfonce le clou, et assure que l’on devrait pouvoir prier en classe, au mépris des règles fixées par le ministère.
« Vous« Vous n’allez pas dans un restaurant chinois pour commander des pizzas. » Alors qu’on pensait l’enseignement catholique encore en train de digérer le scandale Bétharram, son nouveau secrétaire général, Guillaume Prévost, passe à l’offensive. En affirmant, par exemple, lors de sa conférence de presse ce 23 septembre 2025, qu’un·e professeur·e doit pouvoir « prier » avec ses élèves en classe. Y compris lorsqu’il ou elle est payé·e intégralement par l’État, comme c’est le cas dans le privé sous contrat.
Ce faisant, Guillaume Prévost persiste dans ses déclarations faites à la chaîne Kto, le 12 septembre, où il a plaidé pour moins de « tiédeur » au sein de son réseau. Aux yeux du secrétariat général de l’enseignement catholique (Sgec), il faut « redonner clairement le droit à une enseignante de faire une prière avec des élèves, parce que c’est [son] projet », au nom de la « liberté de conscience du chrétien », sous réserve que l’adulte « prévoi[e] quelque chose pour ceux que cela peut gêner » parmi les élèves, et qu’il se garde de toute velléité d’« embrigadement ».
« Nos enseignants ne sont pas des fonctionnaires » mais des « agents publics », a soutenu Guillaume Prévost devant la presse, prenant pour exemple les batailles juridiques anciennes autour d’une salariée voilée de la crèche Baby-Loup. S’adressant aux potentiels parents d’élèves, il a aussi lancé : « Si un “Je vous salue Marie” est insupportable pour vous, c’est votre droit, mais alors il ne faut pas inscrire votre enfant dans un établissement catholique. »