Salon Milipol : Macron autorise la participation de 36 compagnies israéliennes impliquées dans le génocide à Gaza, en voici la liste

Le salon Milipol pour la sûreté et la sécurité des États, organisé sous l’égide du ministère de l’Intérieur. La semaine dernière, Macron a autorisé la participation à ce salon de toutes les compagnies israéliennes travaillant dans le domaine de la sécurité et de la guerre technologique.

• Photo de Mohammed Ibrahim sur Unsplash

Gaza. Demain s’ouvrira à Paris le salon Milipol pour la sûreté et la sécurité des États, organisé sous l’égide du ministère de l’Intérieur.

La semaine dernière, Macron a autorisé la participation à ce salon de toutes les compagnies israéliennes travaillant dans le domaine de la sécurité et de la guerre technologique. Au même moment, le Gouvernement faisait pression pour faire interdire, par la direction du Collège de France, un colloque international intitulé « La Palestine et l’Europe ». Des énièmes signes de complicité avec le Gouvernement de Benjamin Netanyahu.

D’après le site Milipol, les 36 compagnies qui vont participer à ce salon (voir tableau ci-dessous) sont impliquées dans le génocide à Gaza et la guerre coloniale en Palestine en fournissant armes et technologies à l’armée israélienne : interception des communications, reconnaissance faciale, intelligence artificielle, drones, armement, etc. Human Rights Watch et de nombreuses ONGs n’ont cessé d’alerter sur la dangerosité pour les civils et l’illégalité vis-à-vis du droit international de ces technologies mise en œuvre en autre par ces 36 compagnies. Notre article.

« L’armée israélienne utilise des données incomplètes, des calculs erronés et des outils inadaptés pour prendre des décisions cruciales à Gaza, ce qui risque d’aggraver les dommages causés aux civils. Les problèmes liés à la conception et à l’utilisation de ces outils font qu’au lieu de minimiser les dommages causés aux civils, leur utilisation pourrait entraîner des homicides et des blessures illégaux parmi eux. »Human Rights Watch

Macron et les organisateurs du salon Milipol prennent le risque d’être poursuivis en justice

Les plus hautes instances juridiques ont pourtant pris des positions claires sur la situation à Gaza et dans les territoires occupés.

• La Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu des ordonnances dès janvier 2024, puis réitérées en mai 2024, jugeant plausible le risque de génocide à Gaza et exigeant d’Israël qu’il prenne des mesures immédiates pour prévenir ces actes et garantir l’aide humanitaire. Ce qu’Israël, avec le soutien des pays occidentaux, a ignoré redoublant ses activités meurtrières à Gaza.
• De son côté, la Cour Pénale Internationale (CPI) a demandé des mandats d’arrêt en mai 2024 contre de hauts dirigeants israéliens et du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
• Par ailleurs, un comité d’enquête indépendant de l’ONU a publié un rapport en septembre 2025 indiquant qu’il y a de nombreuses évidences qu’Israël comment un génocide à Gaza, confirmant l’analyse de plusieurs ONGs.
• Dans un avis récent d’octobre 2025, la CIJ a demandé à Israël de mettre fin immédiatement au crime de famine à Gaza.
• Enfin, dans son rapport du 20 octobre 2025, l’ONU indique que la France s’est rendue complice du génocide à Gaza, de même que 59 autres pays, et liste précisément les collaborations illicites France-Israël au regard du droit international.

Il est fondamental de rappeler que tous les États parties au Statut de Rome (traité fondateur de la CPI) sont tenus de respecter le droit international et de coopérer pleinement avec les juridictions compétentes.

Aussi, comme l’ont souligné récemment sept associations, le président Macron et les organisateurs du salon Milipol prennent le risque d’être poursuivis en justice en soutenant indirectement le génocide et autres crimes internationaux commis par Israël.

La France doit respecter le droit international

• Interdiction de la participation à des manifestations sur le sol français de compagnies israéliennes soupçonnées de participer au génocide
• Arrêt immédiat de toute vente d’armes à Israël et interdiction aux compagnies de faire commerce avec les colonies illégales en Palestine
• Retrait immédiat de l’accord commercial entre Israël et la Communauté européenne
• Arrestation des dirigeants israéliens qui survolent la France
• Poursuites juridiques des citoyens français qui font l’apologie du génocide, notamment des soldats binationaux qui exécutent ce génocide

Compagnies israéliennes participant au salon Milipol (d’après le site Milipol)