À l’appel de la CGT, une quarantaine d’agents du Département du Loiret ont manifesté ce jeudi 4 décembre à Orléans. Ils redoutent de devoir désormais fonctionner en « mode degradé » en raison des restrictions budgétaires.

Le conseil départemental du Loiret doit présenter dans une semaine les grandes lignes de son budget 2026. Et ce n’est pas une surprise : entre la hausse des prestations sociales et la baisse des recettes et des subventions de l’État, le Département doit faire 50 millions d’euros d’économies.
Selon les premières tendances, huit millions d’euros d’économies seront faits sur la masse salariale et donc sur le fonctionnement des services. « On est tous d’accord pour faire des efforts mais là, c’est vraiment beaucoup » s’insurge Marie-Béatrice Boré, déléguée CGT et agent de collège à Neuville-aux-Bois. Ce jeudi 5 décembre, à l’appel de la CGT, une quarantaine d’agents inquiets des répercussions de ces économies ont manifesté devant l’hôtel du département à Orléans. « On est déjà en sous-effectif chronique dans mon collège de Patay, explique une manifestante. Et là on nous dit qu’il va falloir faire encore des économies. On ne tiendra pas ».
Selon les syndicats, 150 postes sur les quelque 2.500 que compte le Conseil départemental du Loiret pourraient disparaitre. La présidence ne confirme pas ce chiffre mais elle admet qu’il y aura bien, dès 2026, des départs en retraite non remplacés ou des contractuels non renouvelés. « Je ne vais pas vous dire qu’il n’y aura pas de conséquences sur les services, explique Anne Gaborit, la vice-présidente chargée des Ressources humaines. Après, on va essayer de mutualiser au mieux, de peut-être se réinventer dans les services. Je comprends les inquiétudes des agents et on va rester évidemment à leur écoute pour avancer ensemble ».
Pour la CGT, le risque est aussi de voir à terme les services au public se dégrader. « On le voit déjà sur le social mais ce sera aussi le cas sur les routes. Quand il y aura un nid de poule, rien ne dit qu’il sera réparé. Les Loirétains doivent aussi en avoir conscience ».