Reprise de Brandt en Scop et suppressions de postes : « une grande colère » pour la CGT Loiret

La CGT du Loiret se dit en colère, après l’annonce, lundi 1er décembre, d’un projet de reprise de l’entreprise Brandt sous forme de Scop, qui supprimerait la moitié des 700 emplois du groupe d’électroménager.

« Pour la CGT Loiret, il y a une grande colère à la lecture de ces annonces faites hier » assure ce mardi matin Pascal Sudre, secrétaire départemental de la CGT dans le Loiret, au lendemain des annonces faites par le Ministre chargé de l’Industrie sur l’avenir de Brandt. Le groupe d’électroménager, placé en redressement judiciaire, pourrait être repris sous forme de Scop, société coopérative, avec l’appui du groupe Revive, qui a déjà déposé une offre auprès du tribunal l des affaires économiques de Nanterre. « Quelle que soit la formule qui serait retenue, on passe d’une situation où la direction de Brant était plutôt rassurante sur les annonces faites sur les possibles repreneurs et en 24 heures d’un seul coup on nous apprend que la situation est catastrophique » s’insurge Pascal Sudre.

« On a l’impression d’une grosse magouille »

Colère et incompréhension pour Pascal Sudre : « on a l’impression que c’est une grosse magouille, « parce qu’une société qui s’était portée partie peut-être pour reprendre l’entreprise serait toujours d’actualité, mais avec la création d’une Scop, donc on ne comprend plus rien ».

Le projet de Scop, s’il est validé, permettrait de conserver seulement environ la moitié des emplois de l’entreprise, 380 dont environ 210 sur les 350 du site loirétain. « Nous, la CGT Loiret, de toute façon, on est vent debout, on n’acceptera pas qu’un seul salarié puisse se retrouver au chômage » assure le secrétaire départemental du syndicat. Pour lui, la responsabilité de la situation repose aussi « sur le conglomérat algérien. qui possédait l’entreprise Brandt, qui a fait des millions de bénéfices pendant des années. »