Une nouvelle étape est franchie. La secrétaire générale de la CGT est mise en examen à la suite d’une plainte pour injures publiques déposée par l’association « Mouvement des entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance ».

Cette stratégie d’intimidation vise à réduire au silence toutes celles et ceux qui défendent l’intérêt général et les travailleurs et travailleuses.
L’extrême droite française, bien que « ripolinée » par une partie des médias à leurs bottes, reste et demeure ce qu’elle a toujours été : du côté du grand patronat, contre le progrès social, contre les salariés et contre celles et ceux qui les défendent.
Cette idéologie politique les aura conduits, tout au long de leur existence, à se ranger du côté des forces conservatrices et identitaires, y compris dans des périodes peu glorieuses de l’histoire de notre pays, allant même jusqu’à interdire les organisations syndicales et politiques qui combattaient la menace brune.
La CGT, de par son histoire et son engagement, aura été la cible constante et privilégiée de l’extrême droite, elle le demeure. Loin de nous affaiblir, cette obsession est pour nous le décernement d’une médaille accrochée sur le rouge de nos chasubles et de nos
convictions militantes.
On reproche à Sophie Binet ses propos tenus lors de son intervention sur RTL le 31 janvier dernier, lorsqu’elle fut interrogée sur le « chantage à l’emploi » de la part de certains grands patrons, venus se succéder dans les médias « pour alerter sur la fiscalité et les réglementations » et affirmer que « pour pousser à la délocalisation, c’est idéal ! ». Certains affirmant même « ceux qui peuvent partir partent et ils ont raison. »
Elle avait alors dénoncé ces propos et ces comportements en disant « Moi, j’ai envie de dire : les rats quittent le navire ».
Cette procédure financée par le milliardaire d’extrême droite, Pierre- Édouard STÉRIN, constitue une attaque d’un degré inédit puisqu’elle vise directement la Secrétaire Générale d’une des plus grandes organisations syndicales du pays.
La CGT alerte sur une tendance inquiétante : c’est la 5e procédure judiciaire contre
un membre du bureau confédéral de la CGT en 2 ans. Sur le terrain, des centaines
de militants et militantes font face à une répression de plus en plus décomplexée
sur leurs lieux de travail et dans leurs pratiques syndicales.
La Fédération CGT des cheminots fait également, et très régulièrement, l’objet
d’un traitement de faveur en la matière. En effet, le nombre de militant·es CGT
inquiété·es parce qu’ils ou elles défendent leurs collègues cheminot·es est en nette
augmentation ces dernières années.
Nous y voyons là une lente mais évidente dérive d’une partie du grand patronat
qui n’a jamais abandonné la lutte des classes : la sienne contre la nôtre.
Défendre les droits collectifs, dénoncer les abus patronaux et porter une ambition
de justice sociale : voilà notre cap ! Nous ne dévierons pas !
La Fédération CGT des cheminots, fidèle à ses orientations et ses convictions
continuera de se tenir debout face à celles et ceux qui veulent bâillonner la
démocratie sociale, diviser nos concitoyen·nes et n’être, dans les faits, que la
béquille d’un système qui tourne le dos au progrès social et à l’émancipation, que
ce soit dans le champ ferroviaire ou plus largement.
L’EXTRÊME DROITE FRANÇAISE EST UN POISON, NOUS SOMMES L’ANTIDOTE
Fédéretion des Cheminots