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Orléans : Manifestation contre la transphobie : 150 personnes rassemblées le 05 mai 2024

À l’instar d’autres villes françaises, une manifestation était organisée à Orléans, dimanche 5 mai après-midi. Elle a rassemblé associations, syndicats et partis politiques, unis pour défendre la cause et les droits des trans.

De nombreuses villes de France ont organisé pendant le week-end, des rassemblements pour dire non à la transphobie. Celui d’Orléans s’est tenu dimanche 5 mai, à 15 heures, place de la République. Il a réuni bien au-delà des espérances des organisateurs puisque 130 personnes (particuliers, associations, syndicats et partis politiques de gauche) ont bravé la pluie pour y assister.

Pour quelle raison ?

Cette manifestation, organisée en seulement une semaine, a été déclenchée par la montée, selon les participants, « de communications politiques transphobes ». « Depuis plusieurs mois, il y a plusieurs propositions de lois portées par la droite et l’extrême droite qui visent les personnes trans. Nous sommes là pour dire stop. Elles méritent les mêmes droits que les autres », martèle Mélanie Rocher, la présidente du Groupe action gay et lesbien du Loiret (GAGL 45).

Ce rassemblement a été qualifié d' »historique » car jamais autant de monde, dans autant de villes ne s’était réuni pour manifester en faveur des droits des trans. C’est, en effet, sans doute la plus importante en nombre organisée par le GAGL 45. « Je pensais pas qu’il y aurait autant de monde, ça fait chaud au coeur ! » lâche Émilie, qui a ouvert l’antenne de l’association Organisation de solidarité trans (OST) d’Orléans en novembre 2023.

Seulement deux prises de parole, traduites en langue des signes.

Quelles sont les revendications ?

Il y en a principalement six :

1) L’arrêt des attaques contre les personnes trans et les professionnels et bénévoles qui les accompagnent.

« La nouvelle cible, l’obsession des réactionnaires, ce sont les personnes trans, constate Vi, qui brandit une pancarte. J’ai des amis qui ont été agressés, physiquement et/ou verbalement.

Et d’ajouter : « Les gens sont de plus en plus à l’aise pour se moquer des trans ou proférer des menaces. La question des vêtements, des bijoux, du maquillage peut se poser. Si on sort, on le fait à plusieurs et on se fait raccompagner. On prend nos précautions »  ;

2) La dé-judiciarisation du changement d’état-civil : « Aujourd’hui, c’est plutôt simple de changer de prénom. Mardi, quelqu’un a déposé un dossier en mairie à Pithiviers et il a eu la réponse jeudi. C’est une simple déclaration. Mais pour le changement de sexe à l’état-civil, il faut passer par le tribunal. À Orléans, il faut compter 5 à 6 mois environ, ce qui n’est pas si mal. Mais c’est plus compliqué », détaille Mélanie Rocher.

Dans le Loiret, le GAGL 45 a accompagné 62 dossiers de changements de sexe depuis l’entrée en vigueur de la loi, en mars 2017. Et tous ont été acceptés ;

3) Un accès réel, non-psychiatrisé, aux possibilités de transition médicale pour tous et toutes.

« Interdire toute transition avant 25 ans, c’est impensable ! » estime Mélanie Rocher.

Émilie renchérit : « Certains horribles idéaux attaquent les transitions médicales. Ils veulent interdire certains traitements hormonaux aux mineurs et créer un délit pour les praticiens. Il y aune politique de psychiatrisation des jeunes trans. C’est la pire politique transphobe d’Europe qui vise à nous effacer. Il y a un climat général de transphobie insupportable », s’indigne-t-elle ;

Pancartes et banderoles étaient de sortie.

4) L’accès à la PMA pour toutes les personnes pouvant porter un enfant ;

5)  L’interdiction des mutilations des enfants intersexes ;

6)  Des moyens massifs pour les services publics de la santé, du social et de l’éducation, pour assurer un réel accès à la santé sexuelle, à la PMA, et à l’IVG, et une vraie politique de prévention des LGBTphobies.

« La menace trans n’existe pas et n’existera jamais. Nous ne nous laisserons pas faire ! Aux États-Unis, ce sont les mêmes réactionnaires qui veulent rendre l’IVG illégale. L’offensive atteint maintenant l’Europe, alerte Émilie, mégaphone en main. Il est temps de se lever et de défendre nos droits ! »

Cette proposition de loi sera débattue au Sénat le 28 mai.

Aide et permanences
L’OST compte une dizaine d’adhérents et organise des permanences deux fois par mois dans les locaux du Planning familial. 
Le GAGL 45 est situé 28 bis, rue Sainte-Anne (02.36.47.60.88).

Marie Guibal La République du Centre

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Cette entrée a été publiée le 5 Mai 2024 par dans LGBT +, Lgbti, ORLEANS AGGLOMERATION.