
Le 11 novembre, plusieurs groupes d’élèves, de façon spontanée, ont envahi les rues de la capitale tchadienne. Pour soutenir les enseignants du public en grève pour non paiement de salaire du mois d’octobre et des primes des examens.
Tôt mardi matin à Sarh dans le sud du Tchad, des habitants ont frappé sur des casseroles pour dénoncer à grand bruit le coût de la vie et la pénurie de carburant. Ces manifestations ont dégénéré dans la journée, la Mairie a été saccagée et les gendarmes ont tiré sur les manifestants, on dénombre plusieurs blessés. D’autres manifestants ont suivis, tout le sud du Tchad est en effervescence.
Le calme est revenu à Sarh dans l’après-midi quand l’annonce du versement des salaires des professeurs est parvenue aux mécontents. A Moundou, dans le sud, des jeunes privés de cours ont attaqué des citernes de carburant et une station-service.
Le gouvernement, par la voix du ministre des Finances et du Budget a rassuré les enseignants en leur signifiant que le retard dans le paiement des salaires et des primes était dû à une opération de vérification de la liste des fonctionnaires. Mais, a-t-il ajouté, à cette date, « les salaires et primes ont été entièrement payés ou sont en phase de l’être selon que le fonctionnaire perçoit son salaire par virement bancaire ou en espèce. »
Les annonces gouvernementales pourraient ne pas suffire à calmer la grogne sociale, puisqu’un appel à une « journée sans engin » a été lancé par certains syndicats.