
Le tribunal d’Amiens vient d’annoncer la condamnation de huit ex-salariés de l’usine Goodyear, à 24 mois de prison, dont 9 mois fermes, assortie d’une possibilité d’aménagement. Six des huit accusés sont relaxés de l’accusation de violences en réunion mais tous sont déclarés coupables de séquestration.
C’est le 24 novembre dernier que s’est tenu le procès des huit salariés de Goodyear, dont cinq militants de la CGT parmi lesquels son responsable Mickaël Wamen, pour la séquestration, sans violences, de deux cadres, pendant 30 heures, dans l’usine occupée d’Amiens.
Pour la première fois depuis un demi siècle un gouvernement a demandé que soit requis des peines de prison ferme contre des syndicalistes pour avoir participer avec les salariés à des actions en vue d’empêcher la fermeture de leur usine.
En même temps qu’ils préparent la suppression dans quelques mois de plus 1000 articles du Code du travail, Hollande, Valls et Macron ont décidé de déclencher une répression sans précédent des syndicalistes qui luttent dans les entreprises.
Avec les 8 condamnés de GOODYEAR l’exécutif veut faire un exemple. Cliquer ici
« Moi je ne suis pas comme d’autres – vous allez le reconnaître assez facilement – qui vient devant les travailleurs, dans leurs usines, et qui leur promet ce qu’il n’est pas capable de tenir après », assurait François Hollande avant d’ajouter : « l’Etat peut fixer les règles ! ».
« Il n’y a rien de pire que de promettre ce qu’on n’est pas capable de tenir et vous m’en voudriez demain si je vous avais fait des incantations. En même temps, il faut que nous puissions vous donner des garanties qui si ça change [de majorité] au mois de mai prochain, vous puissiez être dans un rapport de forces différent pour défendre votre emploi et votre activité », ajoute le candidat.
« Je veux dire ma solidarité à l’égard des salariés qui se voient poursuivis ou même mis en cause sur le plan disciplinaire. Il n’est pas question, je dis bien il n’est pas question, que le droit syndical puisse être atteint dans cette affaire », ajoute-t-il, se disant « solidaire » de 4 délégués syndicaux mis à pied par la direction de l’entreprise au moment de l’échange. Cliquer ici