Pithiviers : Encore plus déterminé-es !
Mardi soir 29 mars entre 19 h et 22h s’est tenue au CHRO,
à La Source, une nouvelle rencontre Agence Régionale de
Santé,
Elus politiques : Parti Socialiste et Les Républicains,
directions d’établissements, Pithiviers, Orléans, Montargis,
et représentants des commissions médicales et des services concernés.
Comme lundi dernier les principales victimes du plan de
fermeture de l’ARS (personnel de Pithiviers et
représentants de la population) et la représentation
du personnel (SUD et UNSA) n’ont pas eu la possibilité
d’assister à la négociation..C'est la Démocratie Sociale..
Mais ils et elles étaient venus en nombre et en grand nombre.
C’est une centaine de personnes qui ont fait le voyage, qui en autocar,
qui en voiture, pour défendre la maternité publique, leur maternité !
Il y avait même une jeune maman et son bébé né récemment à Pithiviers
dans d’excellentes conditions de sécurité et d’humanité.
C’est pour cela que toute la population se bat avec toujours
plus de détermination. Une réelle volonté de gagner et de ne
pas se laisser faire par les technocrates de l’ARS.
En attendant qu’une délégation soit reçue à la fin pour avoir
un rapide compte rendu des travaux, les manifestant-es ont organisé
un vaste pique-nique sur le palier du 4ème étage du NHO au milieu
des banderoles et des panneaux contre la fermeture. Il faut savoir tenir un siège !
L’ARS avait exigé des engagements clairs des médecins, par écrit
s’il vous plait, quant à l’organisation de la permanence des soins,
en clair sur leur présence 24 h sur 24. L’équipe médicale est pauvre
en effectifs. Demander à un hôpital sans grandes ressources de régler
ce type de demande en une semaine, alors que de grands établissements
comme le CHR d’Orléans ont toutes les peines du monde à y arriver,
relevait de la gageure. Et pourtant l’équipe médicale a réussi
à relever en grande partie ce défi en faisant des propositions sérieuses.
Pas suffisant bien sûr pour l’ARS qui a tout de suite mis la barre plus haute.
Leur seul objectif c’est la fermeture.
Des pistes de recrutements existent mais il y aurait des obstacles
administratifs à lever pour les rendre réelles.
"Comme par hasard... sur le pont des ARS", on connait la chanson !
Une nouvelle étape a donc été franchie mardi soir, dans la négociation,
avec les propositions des médecins de Pithiviers.
D’un côté il y a des avancées, on progresse, de l’autre on freine
des quatre fers.
Et d’après certains participants à la négociation,
le climat était très tendu lors des échanges.
Comme lors de l’entrevue de vendredi dernier à l’ARS.
La technocratie sanitaire commence à s’énerver sans doute
de cette entrée en résistance de la population, des personnels
de Pithiviers, des médecins hospitaliers et des médecins de ville
de cette partie du Loiret abandonnée des pouvoirs publics.
Une résistance qui se développe, qui a l’écoute des médias et
qui s’enracine dans sa volonté de dire NON à la casse du service public de santé.
Désolé pour les experts de l’ARS, la santé n’est pas encore,
malgré leurs efforts incessants, une vulgaire marchandise.
C’est un droit. Casser la maternité à Pithiviers, c’est casser à terme
les urgences et puis les services de court séjour de l’hôpital.
Et ce sera un accélérateur de la disparition des cabinets médicaux
de ville.
De l’art de la désertification sanitaire au nom de la sécurité !
L’ARS doit prendre sa décision à l’arrivée de sa
nouvelle directrice qui devrait trancher sur la base
des rapports très orientés "d'experts es fermeture”.
La mobilisation très forte d’hier soir leur a rappelé
que s’affronter à toute une population et ses
représentants ne serait pas chose facile.
A nous de la rendre impossible en imposant une longue vie
à la maternité de Pithiviers au service de la population.
Plus que jamais la lutte
continue.
LVDS