« Accroître l’attractivité du métier » d’enseignant : c’est l’objectif officiel affiché par la ministre de l’éducation nationale. Najat Vallaud-Belkacem a annoncé, mardi 31 mai, que les professeurs seraient davantage payés et les carrières des enseignants les plus engagés revalorisées. Ainsi, lors de leur première année d’enseignement, les professeurs gagneront, d’ici 2020, 1 400 euros bruts de plus par an.
Après avoir expliqué en quoi consiste la revalorisation des salaires, francetv info a interrogé cinq professeurs aux profils différents et deux syndicats d’enseignants. Si tous s’accordent à dire que cette annonce est « positive », ils émettent des réserves sur la façon dont va s’appliquer cette revalorisation. Ils réagissent également sur le moment où elle intervient : à un an de la présidentielle.
Les professeurs français, moins payés en moyenne que leurs homologues des pays industrialisés de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), attendent depuis des années d’être augmentés.
« C’est un premier geste attendu, indispensable pour commencer à rattraper le décalage salarial par rapport aux standards européens », réagit Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU. « Cette revalorisation était absolument nécessaire, car la dernière date de ving-cinq ans, estime de son côté Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa. Entre-temps, le diplôme est passé d’un niveau licence (bac+3) à un niveau master 2 (bac+5). »