En attendant le 18 septembre, date limite pour le dépôt des offres de reprise, les salariés d’Isochem vont rendre visite au fonds d’investissement Aurelius dont le siège est situé à… Munich.
« Aurelius n’est pas un fonds d’investissement mais de retournement », déclare Christophe Marié, élu syndical CGT d’Isochem à Pithiviers. On ne décolère pas du côté des employés du pôle chimie fine de Pithiviers. Et ce malgré de nombreuses offres de reprise, « dont certaines jugées sérieuses par l’administrateur », glisse Christophe.
La date du 18 septembre, qui fixe la limite du dépôt de candidature des repreneurs, n’est pas synonyme de fin du calvaire pour les employés. « Nous sommes encore loin d’être fixés. Même après le 18, certains repreneurs pourront demander une période supplémentaire, le temps que tout se mette en place », précise Christophe.
Prochainement, un voyage un peu spécial est organisé vers l’Allemagne. À Munich se trouve le siège d’Aurelius, le fonds d’investissement qui a racheté Isochem en 2010. Une manifestation est prévue devant les locaux de la société.
Une manière d’attirer l’attention de la presse internationale et des puissants syndicats allemands. « On y va pour leur dire ce qu’on pense et réclamer des sous. Ici, on ne fait pas assez de bruit pour les atteindre. On va donc aller essayer de régler le problème à la source », confie Meliza Kacem, déléguée syndicale et porte-parole pour l’ensemble des sites d’Isochem.