NPA Loiret

Mel de Contact : npa.orleans@orange.fr

Pierre Gattaz, à l’AG du Medef 41, revendique la gestion de la formation professionnelle !

Le patron des patrons Pierre Gattaz, président du Medef, a participé à l’assemblée générale annuelle du Medef 41 le 16 Novembre 2017. Alors que vient de débuter une concertation au sujet de sa réforme, qui prévoit un transfert de cette compétence des régions vers le patronat et les branches professionnelles Gattaz a donné sa position sur la gestion de la Formation Professionnelle…. C’est pas triste. Le Medef entend créer et gérer sa main d’œuvre  !

Vous trouverez, ci-dessous, le projet régional des formations professionnelles et leurs conclusions axées vers les entreprises !

ARF9560_18Propositions_HD

L’apprentissage. Une compétence des régions. « Une filière d’excellence » pour les uns. « Une voie de garage, un pis-aller », pour les autres. En 2016, environ 275.000 apprentis étaient en contrat d’apprentissage avec une entreprise, loin des objectifs de 500.000 fixés en 2012 lors du précédent quinquennat. Vendredi 10 novembre dernier a démarré une grande concertation sur sa réforme (1), dans un climat tendu entre le gouvernement et les régions. Le patronat et les branches professionnelles aimeraient bien récupérer la gestion de l’apprentissage, pour « s’adapter aux besoins des entreprises ».

Pierre Gattaz, président du Medef, invité mercredi 15 novembre à l’assemblée générale de la section loir-et-chérienne du syndicat patronal, estime que « plus les circuits sont courts, meilleurs c’est. On ne revendique pas 100 % de l’apprentissage, nous demandons la co-responsabilité », a-t-il déclaré face à la presse quelques minutes avant l’AG à Blois. « Depuis quatre ans que je préside le Medef, je considère que l’apprentissage est une filière d’excellence. Les exemples autour de nous ne manquent pas : en Suisse il y a 70 % d’apprentissage et seulement 30 % d’une classe d’âge au bac. En Allemagne, l’apprentissage peut mener loin, comme l’actuel patron de Mercedes-Benz (2). Il faut que ça soit plus facile pour nous d’embaucher des apprentis, flécher plus rapidement vers les entreprises. J’entends les inquiétudes des régions, mais elles doivent avoir conscience que c’est nous qui connaissons les besoins, et c’est nous qui voyons l’avenir, qui réfléchissons aux métiers de demain. Le numérique bouscule tout, on ne peut pas se permettre de mettre cinq ans pour créer un CFA ou deux ans pour un BTS », estime-t-il.

Ne pas opposer les uns et les autres

 

Malgré les déclarations d’amour enflammées tous azimuts, le nombre d’apprentis a reculé de 24 % en huit ans, notamment dans les secteurs où traditionnellement il est plutôt valorisé et recherché : bâtiment, hôtellerie-restauration, coiffure-esthétique, industrie… « Il règne en France aujourd’hui une problématique autour de la valeur travail », déclare dans son discours de bienvenue le président du Medef 41 Paul Seignolle. « Depuis des mois, chaque dirigeant d’entreprise que je rencontre me fait part de ses difficultés à recruter. Et chacun y va d’anecdotes en situations ubuesques ! On ne comprend plus ce qui se passe », ajoute-t-il. L’apprentissage est une voie possible pour décrocher du travail. Mais de nombreux freins sont à lever pour inciter les jeunes à se diriger vers ces filières, et les entreprises à accueillir des apprentis. Le Medef désire fortement que les cartes soient redistribuées. « Ce serait un recul considérable ! C’est une réforme particulièrement menaçante : les régions seraient au mieux des sous-traitante des grandes branches professionnelles, au pire des abonnées absentes » tonne, crispé, le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau. « Nous avons le soutien unanime et fervent des chambres des métiers. C’est non, trois fois non à une réforme qui casserait l’apprentissage ! La transparence réclamée, elle existe : nous avons quinze réunions par an avec les branches », poursuit-il jeudi 16 novembre lors de la présentation des orientations budgétaires 2018 à Orléans. Dans les colonnes du Monde, la ministre du Travail Muriel Pénicaud indiquait qu’il n’était pourtant pas question « d’opposer les uns et les autres », sclérose bien française…

“Il faut éviter les zigs et les zags”

« Partout où je me rends, en Allemagne, en Inde, aux États-Unis, on me pose beaucoup de question ; on redevient sérieux, on redevient crédibles », ajoute encore le patron des patrons. « Macron, il est jeune, international, et pragmatique. Après, il faut éviter les zigs et les zags. Il reste quelques gros irritants sur la route, comme le prélèvement à la source par exemple, ou la baisse des dotations aux CCI : c’est assez brutal, et ça nous oblige à réarticuler le monde patronal et consulaire ». Enjeux de pouvoir, enjeux financiers aussi (avec la taxe d’apprentissage notamment) : on saura fin janvier début février 2018 ce qu’il en est, entre autre, des apprentis, objet de bien des désirs. Sauf des principaux concernés…

(1) Avec la ministre du Travail Muriel Pénicaud, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vial. Concertation qui va durer jusqu’en début d’année prochaine.
(2) Volker Mornhinweg, qui a débuté comme apprenti au montage des moteurs de l’usine Mercedes-Benz de Sindelfingen.

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Information

Cette entrée a été publiée le 20 novembre 2017 par dans anticapitalisme, capitalisme, ECOLE, EMPLOI, PATRONAT, REGIONS, TRAVAIL.
%d blogueurs aiment cette page :