Deux articles parus dans la République du Centre, l’un le 07 février l’autre le 09 février ont attiré notre attention.
Le premier est intitulé ; « L’hospitalisation à domicile comme alternative crédible » – article non signé – fait la publicité sur « l’hospitalisation à domicile ». Cette article s’appui sur deux constats non dits : La situation faite aux hôpitaux qui, à cause du manque d’effectifs et de places, ont une prise en charge à minima des patients et le souhait des patients d’être auprés de leur famille en particulier après les soins.
Dans le cadre de l’hôpital, l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) a décrété, il y a déjà plusieurs années, que la santé aussi pouvait renfermer des secteurs potentiellement marchands et donc devait se trouver mise en concurrence avec le secteur privé d’une part et faire l’objet d’une évaluation des tarifications à tous les niveaux : personnels avec l’utilisation massive de l’intérim, l’accentuation de la polyvalence, l’externalisation des tâches (blanchisserie, restauration, Happytal, etc).
Cette « privatisation » rampante atteint ses sommets avec les séjours faits par les patients dans les établissements considérés qui sont facturées comme de l’hôtellerie …gérée bien souvent par les requins d’Happypal ! Or ces séjours sont pris en charge par la sécurité sociale pour laquelle le patient a cotisé toute sa vie !
Alors, tout d’un coup c’est un médecin, Stéphanie RIST, députée la République en Marche bien sûr, qui vient nous exposer que le patient serait mieux chez lui car « il éviterait ainsi une possible perturbation émotionnelle »
On croit rêver surtout lorsqu’est présenté le coût d’une journée à domicile 200 € contre quatre fois plus pour l’hôpital ! La Sécu prend-elle l’hospitalisation à domicile à 100% ? Y a-t-il une présence constante et compétente auprès du malade ? BIEN SUR QUE NON !
Comble de l’arnaque la télémédecine est envisagée vu que nos dossiers sont accessibles quiconque pourra être « conseillé » pour donner des soins ….plus besoin d’infirmières formées ni de médecins de proximité !
Le deuxième article s’efforce de présenter « l’effort fait pour les soins palliatifs » avec dix huit équipes pour le Centre Val de Loire Quand on pense à la surface de notre (petite) région nous imaginons bien la présence que ces équipes peuvent avoir auprès des patientEs ! Dans son incapacité à donner des moyens à la hauteur des besoins il est clairement signifié que l’ARS (Agence Régionale de Santé) donne un minimum à certains et un peu plus à d’autres le tout dans un flou artistique qui se veut une réponse à la préoccupation des personnels et usagerEs des EHPAD
Communiqué NPA Orléans 11-02-2018.