Le collectif Justice pour Angelo présente sa première conférence-débat à Blois, le vendredi 23 février prochain dès 19h à l’Auditorium de la bibliothèque Abbé Grégoire (4-6 pl. Jean-Jaurès à côté de la Halle aux grains, sur l’av. Maunoury, entrée en libre participation) :
● Accueil convivial à 19h, avec un mini-buffet solidaire, où l’on pourra apporter et déguster des amuse-bouches autour d’un verre.
● Conférence à 19h30, en présence d’Aurélie, soeur d’Angelo Garand, et de :
→ Patrick Marot pour l’Observatoire International des Prisons,
→ Sébastien Boche de la Ligue des Droits de l’Homme 37,
→ Nadia Ménenger, auteure de « A ceux qui se croient libres » (L’insomniaque 2015).
● Discussions vers 20h30.
Qui met-on en prison, pour quels motifs, dans quelles conditions, avec quelles perspectives de réinsertion, quelles conséquences pour les détenus, leurs proches, l’ensemble de la société ?
Après un petit temps d’accueil convivial, nous échangerons sur ces questions en appui sur trois regards militants :
Soyons nombreuses et nombreux, car ce n’est pas tous les jours que l’on s’affronte à l’important thème de la prison dans le débat public. Lorsqu’il en est question dans les grands médias, c’est trop souvent pour le pire, à des fins politiciennes et dangereusement populistes. Nous réfléchirons ensemble aux causes de l’inflation carcérale, aux inégalités face à la chaîne pénale, aux conditions de détention, aux obstacles à la réinsertion, favorisant la récidive… Et à ce que nous pouvons faire collectivement pour mettre un terme à cette course folle aux peines perdues et aux vies broyées.
Dans le cadre du soutien à la famille Garand, cet événement est aussi une façon de rendre justice à Angelo, un Voyageur condamné pour la première fois à la détention à l’âge de 22 ans, pour une conduite sans permis et une petite bagarre. Après avoir cumulé près de 13 ans de prison, il est mort à 37 ans, le 30 mars 2017 à Seur, sous les balles de gendarmes de l’antenne du GIGN de Tours, en guise d’interpellation car… il n’avait pas réintégré 6 mois plus tôt la prison de Vivonne, où il purgeait une peine pour vol. Jamais il n’aurait pu imaginer qu’il lui en coûterait son droit à la vie, mais pourquoi a-t-il préféré la certitude d’alourdir à terme sa peine, au lieu de regagner sa cellule ? Pourquoi ce père de trois enfants, réputé dur à la tâche lorsqu’il trouvait du travail, n’a-t-il pu s’extraire de l’engrenage pénal et carcéral ?
Ce qu’Angelo a vécu de la prison, des dizaines de milliers d’autres personnes détenues continuent de le vivre. Ce sont d’abord les plus pauvres, les plus précaires, les plus discriminés, plus nombreux à être enfermés pour des délits mineurs. Pourtant tout le monde peut être amené à devoir le vivre, dans des conditions qui ne cessent de se dégrader. Cela ne peut plus durer, mais de même que pour la question de la violence abusive des forces de l’ordre, encore faut-il que tout le monde en soit informé.
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Justice pour Angelo, Soutien à la famille Garand !