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En Belgique, forte progression des écologistes et de la gauche radicale aux municipales

Arrivé en deuxième position à Bruxelles, le parti Ecolo-Groen pourrait former une majorité municipale avec le parti socialiste, en tête.

LE MONDE | 14.10.2018 à 21h25 • Mis à jour le 15.10.2018 à 07h29 |Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)

 

Les élections locales qui se déroulaient dimanche 14 octobre en Belgique ont marqué, en Wallonie et à Bruxelles, le recul des grands partis « traditionnels » (socialistes, libéraux et chrétiens centristes) et la progression des écologistes et de la gauche radicale. En Flandre, le parti socialiste est en grande difficulté et l’Alliance néoflamande (N-VA) de Bart De Wever régresse plus légèrement, limitant la progression de l’ultradroite. M. De Wever conservera notamment la mairie d’Anvers.

Ces évolutions très divergentes des régions francophone et néerlandophone, l’une glissant un peu plus à gauche, l’autre restant ancrée très à droite, augurent de nouvelles difficultés à sept mois des élections législatives.

Dans la région de Bruxelles-Capitale, le parti Ecolo a créé la surprise en conquérant plusieurs mairies – il n’en détenait qu’une jusqu’ici – et en devenant un probable arbitre dans la ville de Bruxelles, où il réalise 16,8 % et s’alliera sans doute au PS. « L’écologie politique a gagné, on ne pourra plus faire de la politique comme avant », a commenté Zakia Kattabi, coprésidente du parti, en citant Nicolas Hulot pour défendre l’idée d’« un vrai projet écologique global ».

« Resistance locale »

Au fil de leur histoire, les Verts belges ont connu des résultats en dents de scie : des succès dès 1989, puis en 1999 – l’année de leur première participation au pouvoir fédéral –, suivis de défaites parfois sévères, indiquant qu’ils restent un parti refuge pour bon nombre d’électeurs déçus. Ils ont, cette fois, l’espoir que la préoccupation croissante quant aux questions climatiques et environnementales leur assurera un autre statut que celui de formation protestataire.

Ils ont, en tout cas, réalisé aussi un score notable à Anvers (18,4 % pour le parti Groen), mais ils progressent moins dans les villes de l’ancien sillon industriel wallon. C’est là, en revanche, que le Parti du travail (PTB, gauche radicale) fait irruption : 15, 8 % à Charleroi, 16,5 % à Liège. Le parti marxiste réalise aussi 8,9 % à Anvers, 11,6 % à Bruxelles ville et 13,6 % à Molenbeek, où le PS lui propose une alliance, alors que la direction du parti condamnait jusqu’ici les positions jugées populistes de cette formation.

Dans un communiqué annonçant qu’il allait « faire la fête » et son implication renouvelée dans la « résistance sociale », le parti n’indiquait pas clairement, dimanche soir, s’il comptait, oui ou non, participer au pouvoir. Il s’y est jusqu’ici refusé. Il compte désormais plusieurs dizaines d’élus municipaux dans les trois régions du royaume.

L’élection de dimanche avait aussi valeur de test pour le Mouvement réformateur libéral du premier ministre, Charles Michel. Critiqué par tous les autres francophones pour s’être allié à la NVA (et à deux autres partis flamands), il connaît un résultat décevant en de nombreux endroits. Il pourrait être éjecté de la majorité à Bruxelles ville, Uccle ou Molenbeek et ne profite pas des scandales qui ont éclaboussé le PS en Wallonie. Il reste surtout, très symboliquement, le deuxième parti de Wallonie, même si les socialistes y perdent globalement 7 points, passant de 32 à 25 %.

 

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Cette entrée a été publiée le 15 octobre 2018 par dans anticapitalisme, BELGIQUE, ELECTIONS.
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