(Image Gare de Chécy)
Alors que les gilets jaunes se plaignent (entre autres) du coût du carburant, que des files de voitures continuent de s’agglutiner, le soir, sur la bande d’arrêt d’urgence de la tangentielle en amont des sorties de l’Est orléanais, comment expliquer l’arrêt du projet de train Orléans-Châteauneuf ?
Pas de déclaration d’utilité publique car pas… d’utilité publique. C’est ce qu’a expliqué le préfet aux parties concernées. « L’utilité publique, qui doit être appréciée au regard du bilan coûts/avantage ne peut pas être établie », écrit-il. Car les coûts d’aménagement ont augmenté (restructuration du parking Gare et Münster, modification de passages à niveau à Châteauneuf…) et les financements ont diminué.
Dans les grands projets publics, en général, on n ‘est pas au mois, voire à l’année près. Sauf que, pour le cas de cette ligne, il fallait respecter les délais. L’Europe était prête à verser une subvention de 40 millions d’euros, au titre de la transition écologique, en 2021, à condition que la Région puisse prouver les gains d’émission de gaz à effet de serre générés par cette nouvelle forme de mobilité. Il fallait donc pour cela que le train roule !
Les coûts du projet ont augmenté. En raison des aménagements à prévoir, la barre des 200 millions d’euros a été franchie et il n’était plus possible de compter sur les 40 millions d’aides européennes. Il aurait fallu que la Région ajoute 60 millions d’euros au pot, selon Philippe Fournié, vice-président du conseil régional en charge des Transports. Le président du conseil régional a préféré renoncer « à fermer cinq lignes pour en ouvrir une », les lignes dont se sont désengagées l’Etat et donc menacées de disparition.
Le Président Macron vient encore de palabrer sur la nécessité d’augmenter les efforts vers la transition écologique et là …PROUT ! Son homme de main local fait exactement l’inverse : Continuons la route !!!