Des boulangeries de la rue Didouche Mourad à Alger, aux buns de McDonald’s, les céréales – en particulier le blé – made in Loiret se vendent hors du département et de France comme des petits pains.
En 2017, la production totale de céréales a dépassé les 1,6 million de tonnes, dont la moitié en blé (tendre et dur confondus). Si elle est une source de revenus pour le département, l’empreinte carbone que génère la culture intensive reste préoccupante.
Ainsi, en 2017, le Loiret a importé plus de 721 tonnes de pesticides, dont 110 tonnes de glyphosate, selon un rapport de l’association « Générations futures ». Un chiffre encore plus éloquent : la seule production de blé tendre a engendré 296 tonnes de CO2 la même année.
« Neutralité carbone d’ici 2050 » : si cet objectif ambitieux n’a pas abouti à un accord européen, jeudi 20 juin à Bruxelles, il reste l’une des priorités du gouvernement français. Le Loiret et ses exploitants agricoles, notamment ceux du secteur céréalier qui pratiquent la culture intensive, ne peuvent l’ignorer.
Comment y parvenir ? Plusieurs pistes peuvent être envisagées, les agriculteurs attendant « des solutions, pas des interdictions », rappelait jeudi 20 juin dans les colonnes de La République du Centre Cédric Benoist, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) dans le Loiret.
De l’agriculture biologique à la permaculture, en passant par différentes chartes et filières dites « écoresponsables », le champ du possible reste large. En attendant, l’agriculture intensive continue de faire son blé et nous à « pisser » du glyphosate !