NPA Loiret

Mel de Contact : npa.orleans@orange.fr

A Orléans, une centaine de personnes manifestent pour rendre hommage à Steve

Suite à l’annonce de la mort de Steve Maia Caniço, le 29 juillet, de multiples manifestations ont eu lieu un partout en France ce samedi 3 août. À Orléans, l’événement a regroupé une centaine de personnes.

Ils étaient pratiquement une centaine à manifester, ce samedi après-midi, dans les rues d’Orléans. Venus de tout le département, ils ont voulu rendre hommage à Steve Maia Caniço, et dénoncer les « violences policières ». Si l’événement était à l’initiative des gilets jaunes, le cortège comptait également de nombreuses personnes qui ne se revendiquaient pas du mouvement.

Au départ de la place d’Arc, ils ont descendu la rue de la République pour rejoindre la place du Martroi, avant de se rendre devant le palais de justice pour fustiger les « violences policières impunies ».

Steve Orléans 4

Devant le palais de justice, les manifestants dénoncent les violences policières.

Le cortège a ensuite emprunté la rue de Bourgogne où il s’est fait stopper par des policiers, à l’intersection de la rue du Boeuf-Sainte-Croix, quelques dizaines de mètres avant la préfecture.

L’une des gilets jaunes a alors déversé du faux sang devant le cordon de policiers alors que plusieurs personnes chantaient « police partout, justice nulle part ». S’en est suivi une minute de silence en l’hommage du jeune Nantais. Le cortège a finalement changé d’itinéraire, pour finir sur les bords de Loire, où il s’est ensuite dispersé.

Steve Orléans 3

De la colère. C’est ce qu’ils ressentaient tous cet après-midi. Choqués « que l’on puisse mourir pour avoir voulu danser quelques minutes de plus ». Comme Ghislaine, infirmière retraitée, qui « sait ce que ça fait de perdre un enfant ». Coiffée d’un bob, baskets aux pieds, elle ne comprend pas cette « injustice ».

Julien, lui, dit avoir « vomi » quand il a appris la triste nouvelle. Selon lui, la mort de Steve c’est la continuité des violences « que l’on peut voir depuis des mois ». C »est la police « d’un état autoritaire […] j’ai des amis qui ont peur d’aller en manifestation », déplore-t-il.

Un constat partagé par José et Alan. Le premier, ouvrier maraîcher en recherche d’emploi, n’est pas un habitué des manifestations. Mais là « on a passé un palier de plus », s’alarme-t-il. Son ami confirme : « Maintenant, on l’impression que la moindre infraction justifie une répression qui peut conduire à ça. »

L’Etat mis en cause

Le rapport de l’IGPN qui conclue qu’aucun lien ne peut être établit entre la mort de Steve et l’intervention de la police, cette nuit-là, est très décrié. Tout comme le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, désigné comme coupable par plusieurs manifestants.

Brassart blanc au bras, Manuella tient une banderole « Castaner coupable ». « Pourquoi avoir fait ça sur les bords de Loire », se questionne-t-elle. Son slogan, s’il fait référence à Steve, fait aussi allusion « à tous les gens blessés depuis des mois, aux éborgnés », rappelle-t-elle.

Le témoignage le plus préoccupant, reste peut-être celui de William. Avec les policiers, « il a abandonné ». Ce gilet jaune de la première heure, cégétiste, casquette vissée sur la tête, n’hésite pas à arranguer les passants pour les inviter à les rejoindre. Après les nombreuses manifestations qu’il a pu faire à Paris, un sentiment de lassitude s’est installé face aux violences policières. Quand il a appris pour Steve, il s’est simplement dit : « Un de plus ».

La Rep du Centre

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