Malgré un recours déposé par les associations d’avocats, le Conseil d’Etat a confirmé le 3 avril la prolongation « de plein droit » de toutes les détentions provisoires.
« C’est la première fois depuis la loi des suspects de 1793 que l’on ordonne que des gens restent en prison sans l’intervention d’un juge » (Louis Boré, président de l’ordre des avocats).
Le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature, la Ligue des droits de l’homme et l’Observatoire international des prisons, unanimes, dénoncent ces mesures d’exception, qui vont rentrer dans le droit commun.
Depuis 2016, sous couvert de lutte antiterroriste, l’État s’est doté d’un arsenal policier et judiciaire destiné à museler la contestation sociale ; on le voit avec les gilets jaunes. L’arbitraire répressif et le quadrillage de la population par une surveillance de masse sont la marque des régimes totalitaires.
Rien à voir avec l’urgence sanitaire.
Mais Macron veut reconstituer au plus vite les profits des capitalistes avec « du sang et des larmes » et se donne les moyens de combattre les explosions sociales à venir.