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Automobile : sortir du « tout voiture » et convertir la filière

COMMUNIQUÉ DE PRESSE des  Ecologistes Centre Val de Loire
 Automobile : sortir du « tout voiture » et convertir la filière    Nous publions l’article suivant d’Europe Ecologie les Verts Région Centre Val de Loire afin que nos lecteurs puissent voir les désaccords qui nous séparent. Nous sommes d’accord sur la fausse solution proposée par le pouvoir de réorienter la production automobile vers l’électrique. Il en est de même du constat fait concernant la politique du groupe Renault qui n’a pas parler de relocaliser bien au contraire parce que ses prévisions en suppressions d’emplois atteignent 15.000 salariéEs en Europe ce que nous ne saurions accepter ! Une relocalisation générale conduirait à des milliers d’emplois supprimés de par le monde ! En tant qu’internationalistes nous ne saurions l’accepter…jamais ! Le manque de volonté politique contre les tenants du système apparaît alors ; Reconversion de l’industrie…Déjà vers des transports publics gratuits pour toutes et tous ! Définir des besoins de masse pour la population en termes d’écologie pour maintenir des productions ! Mais, au-delà, pour ne pas mettre en œuvre des « accompagnements »qui accompagnent les licenciements ; Interdire les licenciements et obliger à la répartition du temps de travail entre toutes et tous sans perte de salaire !    
     Le président de la République entend « faire de la France la première nation productrice de véhicules propres en Europe » et « y relocaliser de la valeur ajoutée ». Avec des primes à l’achat pour les particuliers et des subventions pour toute la filière, le grand plan d’avenir de 8 milliards d’euros de fonds publics pour l’automobile prétend incarner le monde d’après mais ressemble étrangement au monde d’avant. Et derrière le choix d’axer ce plan sur la numérisation, la robotisation, l’intelligence artificielle, ce sont encore une fois les gains de productivité des entreprises qui sont recherchés au détriment des emplois, de la vitalité des territoires et de la préservation des ressources naturelles.
Aux yeux des écologistes, l’orientation « tout électrique » consistant à miser sur la production relocalisée de voitures dites « propres », s’apparente à une illusion :
• parce qu’il n’existe pas de véhicule 100 % écologique et qu’au-delà de la pollution liée à sa chaîne de production, la voiture électrique ne suffira pas à réduire l’empreinte carbone du trafic automobile ;
• parce qu’il faudrait augmenter la production d’électricité nationale d’au moins 25 % pour alimenter un parc électrifié de voitures, alors qu’une grande part des investissements futurs va consister à augmenter la durée de vie des centrales nucléaires existantes pour simplement maintenir leur niveau de production actuel ;
• parce que rien ne garantit que les constructeurs relocaliseront les chaînes d’assemblage en France (l’annonce d’un plan d’économies du groupe Renault de 2 milliards d’euros sur trois ans, accompagné d’une suppression de 4 600 emplois en France, témoigne d’un avenir pas si radieux).
Aucune solution technologique miraculeuse ne mettra un terme ni à la pollution des véhicules thermiques, ni aux embouteillages en heures de pointe, ni au modèle du « tout voiture » qui dévitalise nos villes et nos campagnes. Diminuer le nombre de voitures sur les routes suppose de réaménager nos territoires afin de mettre l’accent sur la proximité et d’y développer de nouvelles solutions de mobilités alternatives, afin d’être collectivement moins « accro » à la voiture et plus particulièrement à son usage individuel.
Alors, quel avenir pour la filière automobile qui dans notre région Centre-Val de Loire représente 400 établissements et 30 000 salariés ? Il faut regarder la situation avec réalisme et responsabilité. L’avenir de ce secteur ne se situe certainement pas dans une fuite en avant technologique, mais plutôt dans la sobriété : il est préférable de tendre vers des véhicules plus légers, moins consommateurs, en misant sur l’amélioration du rendement des moteurs, des pneumatiques, de l’aérodynamisme et sur la diminution de la puissance et de l’électronique embarquée.
La crise du Covid-19 a montré la capacité d’adaptation et la plasticité des systèmes de production. Le groupe écologiste au Conseil régional propose de conditionner les aides publiques à la mise en place d’un contrat régional de transformation et de conversion de la filière, en concertation avec les sous-traitants du territoire régional, les salariés, les constructeurs et l’Etat, qui reposerait sur :
• l’obligation de produire des véhicules plus sobres en énergie, moins polluants, de recourir à des produits éco-conçus, respectueux des exigences écologiques et environnementales sur l’ensemble de la chaine de production,

• la diversification des motorisations afin d’augmenter l’autonomie des territoires et de diminuer leur dépendance au pétrole :
-Gaz Naturel Véhicule (GNV) : l’injection de biométhane dans le réseau de gaz permet désormais d’utiliser cette ressource avec une technologie de motorisation peu complexe et mature,
-Hydrogène : le vecteur hydrogène doit permettre, via des électrolyseurs, de stocker localement l’électricité renouvelable. Le développement de véhicules moins coûteux, sécurisés et plus légers est nécessaire pour des flottes captives ou les transports collectifs ;
• l’évolution vers d’autres types d’activités valorisant les savoir-faire et les équipements, et donc d’autres clients que les fabricants d’automobile ;

• un accompagnement conséquent des salariés qui perdraient leur emploi ou qui souhaiteraient se reconvertir.
A l’initiative de Charles Fournier, vice-président écologiste délégué à la transition écologique et citoyenne, la Région va réaliser un schéma d’avitaillement qui permettra de donner une orientation équilibrée et cohérente, sur l’ensemble du territoire, pour l’installation de bornes de recharge et de stations de remplissage alternatives aux carburants conventionnels.
Alors que la « relocalisation » est un mot à la mode, nous considérons que les activités à relocaliser doivent avoir une utilité écologique et sociale et s’inscrire en cohérence avec les réponses apportées aux défis climatique, environnemental et social. Tournons-nous vers l’écologie industrielle et territoriale, vers les emplois de qualité et non délocalisables !
Les élus du groupe écologiste au Conseil régional Centre-Val de Loire

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