NPA Loiret

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Oubliés du «quoi qu’il en coûte» de Macron, les précaires et les chômeurs manifesterons le 05 décembre !

La mobilisation des précaires et des chômeurs, particulièrement touchés par la crise, a lieu samedi 05 décembre 2020. Les syndicats estiment insuffisantes les réponses apportées par le gouvernement à leur égard.

Le rendez-vous prend ce samedi une résonance particulière. Appelés, comme chaque premier samedi de décembre, à se mobiliser partout en France, les chômeurs et les précaires ont de quoi se sentir, plus que jamais, les grands oubliés du «quoi qu’il en coûte» macronien. Saisonniers, intérimaires, CDD d’usage, extras de la restauration… Plus que les autres, ces étudiants, travailleurs ou aspirants travailleurs, bien souvent jeunes mais pas toujours, auront payé leur tribut à la crise sanitaire et économique.

Cela a commencé dès le mois de mars avec, à l’orée du premier confinement, une explosion des inscriptions à Pôle emploi après des ruptures de période d’essai, des fins de mission d’intérim ou des fins de CDD. Sans compter, dans le secteur de la restauration notamment, tous ceux qui, parce qu’ils travaillent sans être déclarés, ne pouvaient tout simplement demander aucune aide.

Face à cette situation, les mesures annoncées par le gouvernement, qui assure tout faire pour ne laisser personne «sur le bord du chemin», sont largement insuffisantes, estiment dans un communiqué commun la CGT et les autres organisateurs de la mobilisation : la FSU, Solidaires, la Fidl, l’UNL, le MNL et l’Unef. «L’annonce de l’aide, pour quelques mois, de 900 euros, pour certain·e·s précaires, sonne comme une provocation au vu des conditions drastiques de son obtention», écrivent-elles en référence au fait qu’il faudrait avoir travaillé 60% du temps en 2019 pour en bénéficier. Ce qui concernerait environ 400 000 personnes, selon le gouvernement, loin des 2 à 3 millions de personnes identifiées par les syndicats et les organisations de jeunesse comme devant être soutenues.

De l’argent pour le patronat …

«On voit que se polarise en France une protection sociale à deux vitesses : une pour les travailleurs stables et une autre pour les précaires, qui n’ont pas bénéficié du chômage partiel et qui n’ont pas non plus touché d’indemnité chômage», analyse Pierre Garnodier, secrétaire de la CGT Chômeurs. Selon lui, quelque soixante rassemblements sont prévus ce samedi dans le pays, «du jamais vu». A Paris, le cortège partant de la Porte des Lilas à 14 heures devrait marier les revendications des précaires et chômeurs avec celle de la coordination StopLoiSécuritéGlobale, qui réclame toujours le retrait de ce texte de loi et de son fameux article 24 et à l’appel des Confédérations syndicales, associations et partis qui organisent la confrontation avec l’état capitaliste !

Entre l’arrêt des licenciements, une Sécurité sociale intégrale et le passage à une semaine de 32 heures pour partager le travail, les mots d’ordre ne manqueront pas. Mais l’un des plus centraux est sans nul doute le retrait de la réforme de l’assurance chômage, un projet auquel le gouvernement s’accroche envers et contre tout, bien qu’il ait déjà reporté son entrée en vigueur compte tenu du contexte économique. Ce texte, l’un des plus brutaux jamais adoptés à l’encontre des demandeurs d’emploi et notamment des précaires abonnés aux petits boulots, ne se contente pas de mobiliser contre lui l’ensemble du champ syndical.(Sauf CFDT, Unsa, CFTC,..)

Une « République » inégalitaire ..au service du capital !

Il a aussi été éventré fin novembre par le Conseil d’Etat, qui a déclaré contraire au «principe d’égalité» l’une de ses dispositions majeures, à savoir le nouveau mode de calcul du «salaire journalier de référence», qui aurait pour conséquence de faire varier du simple au quadruple les indemnités versées pour une même durée de travail. Aux dernières nouvelles, le gouvernement disait plancher sur une solution alternative, mais toujours respectueuse de la «philosophie» de la réforme. Laquelle, consistant à ne jamais trop en donner pour ne pas «désinciter» à la recherche d’un emploi, est au cœur même du mécontentement qui devrait s’exprimer ce samedi.

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